BODY HOUSE par FRANÇOIS BERNARD
| Pretty Brunette, Pretty Blond… Dejana Kabiljo coiffe fauteuils, chaises, poufs, et autres tabourets d’une opulente chevelure avec un effet à la fois surprenant et raffiné. | Des patères porteuses de messages signés… Avec HandJobs, Yves Thelermont et David Hupton donnent du caractère à nos murs et les laissent s’exprimer en main tendue, pouce, ok, victoire, doigt pointé…
A l’interprétation de François Bernard, la maison marque son pas sur le pas de l’horloge biologique. Elle se fait enveloppe charnelle, corps vivant à fleur de peau. Comme pour conjurer un monde qui court à l’attaque, cardiaque comme cérébrale, François Bernard renoue le cordon avec la matrice maternelle. Un bol-sein hérité de Marie-Antoinette, l’ensemble de servantes soumises en table basse, fauteuil et porte manteau imaginé par Allen Jones en 1969, le siège Homme de Ruth Francken en 1971, la causeuse Les lèvres de Mae West qui unira le trait de Salvador Dali à celui d’Edouard James en 1974… Malgré quelques exceptions, les liens entre design et anthropomorphisme se limitaient jusqu’ici à définir l’ergonomie la mieux adaptée à nos corps. « La représentation même du corps, dans le mobilier ou l’objet, est restée paradoxalement discrète jusqu’à ces dernières années » souligne François Bernard. Mais le pas de l’incarnation est désormais franchi. Les formes apparaissent organiques et s’expriment en dissections anatomiques, les matières développent un épiderme caressant et sensuel.
A l’interprétation de François Bernard, la maison marque son pas sur le pas de l’horloge biologique. Elle se fait enveloppe charnelle, corps vivant à fleur de peau. Comme pour conjurer un monde qui court à l’attaque, cardiaque comme cérébrale, François Bernard renoue le cordon avec la matrice maternelle. Un bol-sein hérité de Marie-Antoinette, l’ensemble de servantes soumises en table basse, fauteuil et porte manteau imaginé par Allen Jones en 1969, le siège Homme de Ruth Francken en 1971, la causeuse Les lèvres de Mae West qui unira le trait de Salvador Dali à celui d’Edouard James en 1974… Malgré quelques exceptions, les liens entre design et anthropomorphisme se limitaient jusqu’ici à définir l’ergonomie la mieux adaptée à nos corps. « La représentation même du corps, dans le mobilier ou l’objet, est restée paradoxalement discrète jusqu’à ces dernières années » souligne François Bernard. Mais le pas de l’incarnation est désormais franchi. Les formes apparaissent organiques et s’expriment en dissections anatomiques, les matières développent un épiderme caressant et sensuel.




