II faut choisir : ça dure ou ça brûle ; le drame, c'est que ça ne puisse pas à la fois durer et brûler. Albert Camus

FLASH-INFO pour ne pas perdre le PHIL

Dimanche 9 Août 2020

Hasard de rencontres, fin juin en sortant de chez le médecin, je fais la connaissance d’Ambre Bartok, qui vient de collaborer avec le professeur Perronne sur la pandémie Covid 19 en France. Il s’agit de l’ouvrage Y a-t-il une erreur qu’ils n’ont pas commise ? de Christian Perronne paru chez Albin Michel en juin 2020. J’ai été rassurée de constater que toutes les incohérences relevées pendant le confinement ont été consignées dans ce livre très factuel… On se sent bien moins seul. Les faits, rien que les faits. Sans compter le nombre de mots prononcés, si souvent contradictoires, pour ne pas les oublier.


Le dogmatisme français, un danger plus inquiétant que le virus du Covid 19
Notre Président l’avait pourtant annoncé : nous étions en mars dernier en « guerre » sanitaire ». Le mot « guerre » martelé à plusieurs reprises nous a fait froid dans le dos, comme si la réminiscence des 2 précédentes guerres mondiales re-flottait à la surface sous une autre forme. Comme le dénonce Christian Perronne, nous n’avons pas eu pour autant une médecine de guerre. Le dogmatisme français l’a remporté sur le pragmatisme. Et c’est là où on réalise que l’excès de procédures administratives et la langue de bois sont une forme de dictature, et qu’ils dérivent tout deux de la même idéologie, celle de nous endormir.

Des phrases vides de sens comme celle de Jean-François Delfraissy ont pullulé : « Il faut être intelligent, garder une forme d’isolement mais ne pas non plus les isoler » (propos prononcé pour protéger les personnes âgées)… Comment faire confiance au Gouvernement et aux institutions lorsque de telles phrases alambiquées et indécises sont déclamées dans les médias ?
Le plus inquiétant reste que dès que l’on essaie d’analyser cette novlangue et d’avoir un semblant d’esprit critique, on est taxé de « complotiste », suspecté de divulguer des « fake news »… Ce livre reprend « littéralement » toutes les incohérences dites ou décisions prises par le gouvernement ou autre institution médicale, loin du pragmatisme. Des insultes à notre intelligence.

L’ascension de l’incohérence ayant été atteinte par la publication de deux décrets quasi simultanée : le 1er interdisant la chloroquine en 1ère instance (seuls les « mourants » peuvent se le voir prescrire) et le 2ème autorisant le Rivotril dans les EHPADS. Le Rivotril, qui est une sorte d’euthanasie. Or d’après les experts, la chloroquine n’est plus efficace lorsqu’elle est prescrite tardivement sur les états sévères. Il faut la prescrire avant la dégradation de l’état des malades atteints par le virus. Comment comprendre cette double décision favorisant la mortalité ? Ne consacrons-nous pas une partie significative de notre PIB à la santé de notre pays ? Qu’ont fait les Français pour mériter une telle politique sanitaire, à la limite du suicide ?

Frank Chauvin, Président du HCSP, réserve l’hydroxychloroquine aux mourants, tout en reconnaissant dans la presse (Canard enchaîné) que ce médicament n’est d’aucune utilité s’il est prescrit tardivement… « Mieux qu’un traitement sans preuves vaut une bonne autopsie ».

Il semblerait que des conflits d’intérêts avec les labos Gilead et Abbivie aient pu influencer certaines décisions… Mais ne soyons pas paranos. Non, non, aucune intention de gérer les hôpitaux publics comme des pots de yaourts n’a été à l’œuvre non plus…

Au bout du compte, tout cet ensemble de faits m’incite à regretter toujours ce manque cruel de moyens en matière de justice. La justice est qu’une autorité en France, et non pas un pouvoir. Cela n’a jamais été aussi criant. Nous manquons cruellement de justice, de jugement « impartial ». D’ailleurs, le professeur Perronne nous rappelle qu’en 2018, Emmanuel Macron aurait souhaité supprimer la Cour de justice de la République. Certainement pas une bonne idée de supprimer un telle cour…

Mais ne soyons pas paranos… Tout se passe bien également dans les hôpitaux psychiatriques...

Y a-t-il une erreur qu’ils n’ont pas commise ?, de Christian Perronne, Albin Michel, Juin 2020.


Rédigé par Marjorie Rafécas le Dimanche 9 Août 2020 à 10:32 | Commentaires (0)

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Marjorie Rafécas
Marjorie Rafécas
Passionnée de philosophie et des sciences humaines, je publie régulièrement des articles sur mon blog Philing Good, l'anti-burnout des idées (http://www.wmaker.net/philobalade), ainsi que sur La Cause Littéraire (https://www.lacauselitteraire.fr). Je suis également l'auteur de La revanche du cerveau droit co-écrit avec Ferial Furon (Editions du Dauphin, 2022), ainsi que d'un ouvrage très décalé Descartes n'était pas Vierge (2011), qui décrit les philosophes par leur signe astrologique.




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