Son histoire professionnelle prend sa source chez un commissaire priseur, « j’ai eu la chance de travailler dans une étude singulière tenue par deux jeunes associés qui avaient lâché le marteau et menaient leurs ventes à la baguette de chef d’orchestre… ». Un coup de canif dans le cérémonial qui ne manque pas de séduire le tempérament de Christian Ghion. « Ils faisaient leur métier sérieusement sans pour autant se prendre au sérieux. Ils s’amusaient. Je trouvais le métier intéressant et il l’était d’autant plus à leur contact ». Étudiant en droit, il constate ses lacunes en histoire de l’art et suit les cours de l’École du Louvre pour y remédier. Mais l’académisme de l’enseignement le lasse. D’une école à l’autre, son intérêt se porte sur une formation post-diplôme d’architecte et plus particulièrement la spécialisation en création de mobilier. Sans diplôme, Christian Ghion fait valoir sont extrême motivation, et l’aplomb répondant au culot, le directeur de l’école intègre ce postulant atypique à son effectif.
| Christian Ghion, un designer au talent multiple, capable d’expression épurée comme avec la chaise longue Shadow, éditée par Cappelini, qu’il déclinera également en Corian, mais aussi de magnificence, dans l’apparent mouvement de la résille du vase Gorgonia dessiné pour Daum.
| Christian Ghion, un designer au talent multiple, capable d’expression épurée comme avec la chaise longue Shadow, éditée par Cappelini, qu’il déclinera également en Corian, mais aussi de magnificence, dans l’apparent mouvement de la résille du vase Gorgonia dessiné pour Daum.
REDOUBLANT VOLONTAIRE
| Force et raffinement, deux traits de caractère qui se retrouvent dans le dessin de l’enveloppant fauteuil Butterfly Kiss édité par Sawaya & Moroni.
Une première année difficile qu’il partage entre l’école et l’exercice de ses talents auprès de ses amis. « Et de créer des lampes avec des tambours de machines à laver, je me suis dis que j’avais un petit talent. Je suis vite revenu à la réalité quand j’ai confronté ce petit talent à mes coreligionnaires de formation ». Ponctuée de six concours internes, la formation se déroule en un an. « A la fin de l’année, j’avais eu la bonne idée de m’associer au meilleur élève de la formation pour le dernier projet. » Et de remporter le concours, Christian Ghion décide de rempiler pour une seconde année. « J’ai appliqué la même tactique l’année suivante mais cette fois ci en m’associant avec le meilleur dès le début de l’année. Ce qui m’a valu de gagner le premier et le second concours. » A ceux qui le taxe d’opportunisme, il rétorque avec à propos que si les meilleurs acceptaient l’association c’est qu’ils y trouvaient également un intérêt. « J’ai énormément appris et avec des bons ». La seconde année s’avère plus agréable à vivre. C’est donc en toute logique qu’il décide de signer pour une troisième année, puis une quatrième…
Une première année difficile qu’il partage entre l’école et l’exercice de ses talents auprès de ses amis. « Et de créer des lampes avec des tambours de machines à laver, je me suis dis que j’avais un petit talent. Je suis vite revenu à la réalité quand j’ai confronté ce petit talent à mes coreligionnaires de formation ». Ponctuée de six concours internes, la formation se déroule en un an. « A la fin de l’année, j’avais eu la bonne idée de m’associer au meilleur élève de la formation pour le dernier projet. » Et de remporter le concours, Christian Ghion décide de rempiler pour une seconde année. « J’ai appliqué la même tactique l’année suivante mais cette fois ci en m’associant avec le meilleur dès le début de l’année. Ce qui m’a valu de gagner le premier et le second concours. » A ceux qui le taxe d’opportunisme, il rétorque avec à propos que si les meilleurs acceptaient l’association c’est qu’ils y trouvaient également un intérêt. « J’ai énormément appris et avec des bons ». La seconde année s’avère plus agréable à vivre. C’est donc en toute logique qu’il décide de signer pour une troisième année, puis une quatrième…