La revue de presse de l'ambassade de France en Chine relate le débat sur la limitation des revenus patronaux en Chine où visiblement l'échelle des salaires n'est plus ce qu'elle était...
Les rumeurs selon lesquelles le salaire moyen de Guotai Jun'an, société de portefeuille connue en Chine, a dépassé 1 million de yuans l'année dernière, ont provoqué la colère du public. Parce que dans un contexte de dépression générale, le salaire trop élevé des cadres de haut niveau dans les entreprises irrite profondément une société très sensible. Face à l'opinion publique, les explications sont nécessaires, et face à une telle situation, la limitation des salaires dans un premier temps jouira d'une certaine popularité, mais afin d'avoir une solution effective et fondamentale, un système transparent de surveillance est indispensable.
Par rapport à la politique sur la limitation des salaires des dirigeants de haut niveau du milieu financier décidée par le Ministères des Finances, les règlements sur la gestion des salaires des responsables des entreprises d'Etat promulgués prochainement au nom du Conseil des Affaires d'Etats auront une ampleur plus large, avec la mise en œuvre d'un système plus complet.
Mais il existe aussi des doutes sur cette politique de limitation qui fixe le salaire maximum des responsables dans les entreprises financières d'Etat à 2.8 millions de yuans par an, par rapport au niveau de vie chinois et au salaire des responsables dans les milieux non-financiers. Cela reste encore un chiffre très élevé et conduira probablement à l'augmentation du salaire des autres employés sous une autre forme ainsi qu'à la fuite du personnel qualifié. L'énorme écart de salaire entre les responsables et les employés ordinaires constitue aussi un grand problème. Il faut bien noter qu'en 2008, le PDG du Groupe d'assurance Pin'an touchait un salaire de plus de 66 millions de yuans.
Source : China Newsweek publié le 16 fév., No.6 2009, L'orage de la limitation des salaires en Chine
et Xinmin weekly du 23 fév. au 1 mars, No.7 2009, Reportage spécial : interrogation sur le salaire très élevé des grands patrons chinois et étrangers
http://www.ambafrance-cn.org/lettre.html?id_lettre=176
Par rapport à la politique sur la limitation des salaires des dirigeants de haut niveau du milieu financier décidée par le Ministères des Finances, les règlements sur la gestion des salaires des responsables des entreprises d'Etat promulgués prochainement au nom du Conseil des Affaires d'Etats auront une ampleur plus large, avec la mise en œuvre d'un système plus complet.
Mais il existe aussi des doutes sur cette politique de limitation qui fixe le salaire maximum des responsables dans les entreprises financières d'Etat à 2.8 millions de yuans par an, par rapport au niveau de vie chinois et au salaire des responsables dans les milieux non-financiers. Cela reste encore un chiffre très élevé et conduira probablement à l'augmentation du salaire des autres employés sous une autre forme ainsi qu'à la fuite du personnel qualifié. L'énorme écart de salaire entre les responsables et les employés ordinaires constitue aussi un grand problème. Il faut bien noter qu'en 2008, le PDG du Groupe d'assurance Pin'an touchait un salaire de plus de 66 millions de yuans.
Source : China Newsweek publié le 16 fév., No.6 2009, L'orage de la limitation des salaires en Chine
et Xinmin weekly du 23 fév. au 1 mars, No.7 2009, Reportage spécial : interrogation sur le salaire très élevé des grands patrons chinois et étrangers
http://www.ambafrance-cn.org/lettre.html?id_lettre=176
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Pour l’économiste Thomas Piketty, directeur d’études à l’EHESS et professeur à l’Ecole d’économie de Paris, les très hautes rémunérations sont économiquement inefficaces et socialement injustes; elles menacent la démocratie. Pour les faire reculer, il faut les imposer lourdement.
Les revenus des dirigeants des grands groupes et autres traders ont atteint des niveaux très élevés. N’est-on pas en droit de s’interroger sur la légitimité de telles rémunérations?
Les rémunérations observées en haut de la distribution des revenus ont effectivement atteint un niveau extravagant. C’est un gros problème, pour l’économie, pour la démocratie, et je pense malheureusement qu’on n’est pas près d’en venir à bout.
Quelle serait la solution?
J’en suis venu à penser que la seule solution serait de revenir à des taux marginaux d’imposition quasi confiscatoires pour les très, très hauts revenus. Imposer des taux marginaux de 80%, voire 90%, sur les rémunérations annuelles de plusieurs millions d’euros me semble inévitable, incontournable. Cela prendra du temps, mais je pense qu’on finira par en arriver là. Comment en suis-je venu à ce point de vue qui pourrait sembler fruste ou simpliste? En constatant l’incroyable timidité des réactions publiques dans la situation présente: il nous faut injecter des dizaines, voire des centaines de milliards d’argent public dans les banques, alors que ces mêmes banques ont versé et continuent de verser des rémunérations colossales aux dirigeants à l’origine de cette déconfiture…
Les rémunérations observées en haut de la distribution des revenus ont effectivement atteint un niveau extravagant. C’est un gros problème, pour l’économie, pour la démocratie, et je pense malheureusement qu’on n’est pas près d’en venir à bout.
Quelle serait la solution?
J’en suis venu à penser que la seule solution serait de revenir à des taux marginaux d’imposition quasi confiscatoires pour les très, très hauts revenus. Imposer des taux marginaux de 80%, voire 90%, sur les rémunérations annuelles de plusieurs millions d’euros me semble inévitable, incontournable. Cela prendra du temps, mais je pense qu’on finira par en arriver là. Comment en suis-je venu à ce point de vue qui pourrait sembler fruste ou simpliste? En constatant l’incroyable timidité des réactions publiques dans la situation présente: il nous faut injecter des dizaines, voire des centaines de milliards d’argent public dans les banques, alors que ces mêmes banques ont versé et continuent de verser des rémunérations colossales aux dirigeants à l’origine de cette déconfiture…
Taux marginal maximal d’imposition des revenus du travail aux Etats-Unis, en %
Il est tout de même inouï que ce soit le même Henry Paulson, secrétaire au Trésor de l’administration Bush, qui soit chargé de gérer les dizaines de milliards d’argent des contribuables destinés à renflouer les banques américaines alors qu’il a retiré personnellement 400 millions de dollars durant les dix ans qu’il a passés à Goldman Sachs!
Rappelons ici ce que fut la réaction publique après 1929, suite à l’accession de Franklin D. Roosevelt à la présidence des Etats-Unis. Quand Roosevelt est élu à la Maison Blanche, en 1932, le taux marginal est de 25%; les années 20 ont vu également une explosion des hautes rémunérations. En trois étapes, Roosevelt fait passer le taux marginal à 63% en 1932, 79% en 1936, puis 91% à partir de 1941, un niveau qui sera maintenu jusqu’en 1965, où il est ramené à 77%. Et, quand Ronald Reagan est élu président, en 1980, le taux marginal d’imposition est encore de 70%. C’est ainsi qu’entre 1932 et 1980, le taux marginal d’imposition applicable aux plus hauts revenus a été supérieur à 80%, en moyenne. Pendant un demi-siècle. Et cela ne se passe pas en Union soviétique, mais aux Etats-Unis d’Amérique!
La leçon de cette histoire est que ce niveau d’imposition marginale n’a pas tué le capitalisme, ni mis au pas les droits de l’homme. Une leçon bonne à rappeler dans un moment où l’on nous explique, pour justifier le bouclier fiscal, que c’est un droit de l’homme fondamental de ne pas payer plus de 50% d’impôts quand on perçoit des bonus de plusieurs millions d’euros. Eh bien, on a fait tout autrement durant un demi-siècle sans que le capitalisme et la démocratie s’en soient moins bien portés pour autant. Bien au contraire.
Donc, il faut revenir à Roosevelt…
Je pense effectivement que le système rooseveltien avait beaucoup de vertus au vu du cycle que nous avons connu depuis le début des années 80. Il s’est traduit par une baisse massive de la progressivité de l’impôt aux Etats-Unis, puis dans les pays européens, suivie d’une explosion des hautes rémunérations et des inégalités salariales. Et il se conclut aujourd’hui en apothéose par cette crise majeure dont l’origine est clairement liée aux évolutions antérieures. Tout cela devrait nous faire réfléchir et je pense qu’on ne parviendra pas à mettre fin à cette logique sans modifier l’imposition.
Les propositions de plafonnement des rémunérations dans les institutions financières financées par le contribuable me semblent totalement inadéquates. Ce n’est pas parce que dans telle ou telle banque, on interdira tout revenu supérieur à tel ou tel seuil qu’on va résoudre le problème. La solution fiscale est plus libérale et, surtout, plus efficace. Car la fixation de rémunérations maximales peut se contourner très facilement, en se faisant verser des rémunérations complémentaires par d’autres structures, des sociétés écrans, des filiales, des sociétés de conseil, etc. De même, les codes de bonne conduite ne marcheront jamais, aussi longtemps que ceux qui ont le pouvoir de prendre l’argent dans la caisse seront incités à le faire, en toute rationalité économique.
Vous ne craignez pas de casser l’incitation à créer plus de richesse?
L’enjeu n’est pas d’appliquer un taux d’imposition confiscatoire au premier cadre ou créateur d’entreprise dont les revenus sortent un peu de la moyenne. En 1932, le taux supérieur de Roosevelt s’appliquait aux revenus annuels supérieurs à 1 million de dollars de l’époque, soit 10 millions de dollars d’aujourd’hui! A partir de 1941, le taux supérieur de 91% s’est appliqué aux revenus supérieurs à 200 000 dollars de l’époque, soit 2 millions de dollars d’aujourd’hui, puis s’est stabilisé autour de ce niveau. Sans donner de seuil précis, l’idée est d’appliquer ces taux à des revenus véritablement très élevés et fixer ainsi une borne qui réduise drastiquement, à partir d’un certain niveau, l’incitation à se servir dans la caisse. On affirmerait aux yeux de tous qu’au-delà d’une certaine limite, si vous prenez un euro de plus, il y aura 90 centimes qui iront directement dans les caisses de l’Etat. De quoi diminuer automatiquement l’intérêt individuel à obtenir une rémunération extravagante.
La méthode est efficace: durant toute la période où les taux d’imposition ont été élevés, les managers des grands groupes ont conservé des rémunérations très confortables, mais leurs exigences ont été en quelque sorte plafonnées. Si bien qu’au final, pratiquement personne ne se trouvait assujetti aux taux marginaux les plus élevés. Antoine Zacharias, après avoir accumulé 120 millions d’euros de revenus personnels au cours des dix années passées à la tête de Vinci, a-t-il vraiment besoin de demander une prime de performance de 8 millions supplémentaires? Tout cela avec la garantie donnée par l’Etat qu’il en gardera quoi qu’il arrive au moins 50% dans sa poche…
Revenons à votre question. Observons tout d’abord que la justification des très hautes rémunérations par l’efficacité économique vient d’en prendre un sérieux coup, dès lors que ces rémunérations sont un des moteurs à l’origine de la crise présente. L’asymétrie totale des modes de rémunération des managers et des traders du point de vue de la prise de risque a été un puissant pousse au crime. Le système est tel que quand vous vous engagez dans des opérations à haut risque et que ça marche, vous gagnez des millions, voire des dizaines de millions d’euros. Et quand ça ne marche pas, non seulement vous ne perdez rien, mais c’est l’entreprise qui paye, à travers la masse de ses salariés, ou pire, ce sont les contribuables qui sont mis à contribution. Pas besoin d’aller plus loin pour comprendre l’origine des comportements insensés observés dans la finance ces dernières années.
L’argument massue avancé par les défenseurs d’une faible fiscalité sur les très hautes rémunérations est qu’il faut récompenser les gens qui font vraiment fortune grâce à leur travail. Or, ces working rich sont-ils plus efficaces? Aucune étude ne permet d’étayer cette idée. De nombreuses études montrent au contraire qu’au-delà d’un certain niveau, les rémunérations des dirigeants ne sont guère corrélées aux résultats de leur action. Par exemple, quand les profits des entreprises résultent de facteurs exogènes, et notamment à des mouvements des prix dans lesquels les dirigeants n’ont aucune responsabilité (variations des cours de telle ou telle matière première, variations des taux de change), cela vient tout autant justifier les gros bonus…
La justification des hautes rémunérations par la théorie des incitations est donc fort problématique, puisque si celle-ci était fondée, l’élasticité des rémunérations devrait être uniquement (ou au moins principalement) corrélée aux hausses des profits clairement imputables à leur action, et non aux autres!
De même, les études montrent une forte élasticité des rémunérations des dirigeants en fonction du degré de dispersion de l’actionnariat des entreprises: les managers les moins contrôlés parviennent plus facilement à se servir dans la caisse. Au final, toutes les études disponibles mettent sérieusement en cause l’idée que ces hautes rémunérations seraient un facteur de meilleures performances.
Enfin, quitte à me répéter, on ne peut pas faire l’impasse sur la crise actuelle: c’est tout de même la preuve patente que ces rémunérations astronomiques ont suscité des choix qui nous contraignent d’injecter des centaines de milliards d’argent public pour sauver le capitalisme. C’est une démonstration grandeur nature du caractère inefficace des bonus en tout genre et du fait que cette explosion des hautes rémunérations relève tout bêtement d’une captation pure et simple de la richesse par le groupe dirigeant.
Lorsqu’une banque au bord de la faillite (Fortis) organise un séminaire dans un hôtel de luxe de Monte-Carlo pour ses cadres, on se dit que la théorie des incitations à bon dos…
Oui. Il faut d’ailleurs revenir sur cette question des avantages en nature. Un des arguments avancés pour contester les taux marginaux d’imposition très élevés est qu’auparavant, pour contourner ses taux, les dirigeants se payaient sur la bête, en nature. Mais pour que cette théorie soit vraie, il faudrait que les avantages en nature aient été bien plus élevés dans les années 50 et 60 qu’aujourd’hui. Or, il ne semble pas que ce soit le cas. Les ventes de jets privés ainsi que les hôtels et restaurants de luxe fréquentés par les états majors des grandes entreprises ne s’étaient jamais aussi bien portées jusqu’à ces derniers mois. En pratique, rémunérations colossales et avantages en nature extravagants semblent tout à fait complémentaires et non substituables. On prend l’habitude de se servir dans la caisse et on estime normal d’avoir le train de vie quotidien qui va avec.
Que dit la théorie économique pour expliquer de tels niveaux de salaire?
Elle est peu loquace. De toute évidence, le marché n’a pas empêché cette dérive. Le marché remplit de multiples fonctions économiques avec une grande efficacité. Il permet de définir un point de référence autour duquel gravite la plupart des rémunérations. Au-delà des multiples facteurs conventionnels qui influent sur le niveau et la structure des rémunérations, les salaires perçus par la masse des salariés peuvent être mis en rapport avec leur productivité marginale - qu’il est possible d’évaluer, ne serait-ce qu’approximativement (on sait à peu près de combien varie la production d’une entreprise avec un ouvrier ou un serveur en plus).
En revanche, pour les quelques centaines de cadres dirigeants des grands groupes, dont les fonctions ne peuvent être dupliquées, les lois du marché ne nous permettent pas d’évaluer la contribution de chacun aux résultats de l’entreprise. Elles ne nous disent rien sur le bon niveau de rémunération au-delà d’un certain seuil. Et si on les laisse faire, les dirigeants se nourrissent de cette incertitude fondamentale pour se servir dans la caisse.
Comment cela se passe-t-il?
Ce sont les comités de rémunération, formés eux-mêmes d’autres dirigeants, qui fixent les rémunérations des dirigeants. Ils observent la moyenne des rémunérations dans les autres entreprises et si le dirigeant est plutôt bon - et il n’y a pas de raison qu’il ne le soit pas car cela signifierait que ceux qui l’ont recruté et qui l’évaluent ne le sont pas -, on lui accorde un revenu plutôt au-dessus de la moyenne, ce qui fait mécaniquement monter celle-ci pour le plus grand bénéfice de tous. Il n’y a donc plus de point de référence objectif, ni de force de rappel.
J’ai cru pendant un certain temps que des améliorations viendraient de réformes de la gouvernance des entreprises, avec par exemple des votes séparés des assemblées d’actionnaires sur les rémunérations des dirigeants. Actuellement, la démocratie actionnariale ressemble à un régime parlementaire avec l’article 49-3 actionné en permanence, les actionnaires étant contraints à des votes bloqués pour approuver le bilan de la direction. Mais de telles réformes, certes nécessaires, sont insuffisantes et ne changeront presque rien: les actionnaires sont pris dans le même engrenage contagieux que les comités de rémunération: ils ne peuvent stopper seuls cette spirale infernale.
Ne va-t-on par assister à un retournement de tendance, notamment avec la crise actuelle?
Aux Etats-Unis, l’explosion des hautes rémunérations s’est opérée à partir des années 80, et on assiste actuellement à une stabilisation. Mais cette stabilisation se fait à un niveau astronomique. Et le retournement ne se fera pas tout seul. Si Barack Obama s’est tout de même engagé à relever l’imposition au-delà de 250 000 dollars, nous sommes encore très loin d’un tournant rooseveltien.
En France, nous sommes complètement à contre-courant et à contretemps. Non seulement, nous rattrapons à vive allure les sommets atteints aux Etats-Unis en termes d’explosion des revenus primaires, comme l’ont démontré les recherches de Camille Landais, mais nous affirmons parallèlement, à travers les réformes fiscales introduites par Dominique de Villepin puis Nicolas Sarkozy, que la priorité absolue est de réduire la progressivité de l’impôt.
Tout cela aboutit à une situation totalement insupportable du point de vue de la justice sociale. Comment pouvez-vous oser expliquer aux gens qu’il faut introduire des franchises médicales afin de faire des économies de quelques euros sur les remboursements de Sécurité sociale et, dans le même temps, dire qu’il faut absolument laisser la moitié de leurs revenus aux personnes qui gagnent des dizaines de millions d’euros? C’est évidemment totalement impossible à comprendre, et même si cela ne concerne qu’un nombre relativement réduit de personnes, c’est clairement une menace pour le fonctionnement de la démocratie.
Propos recueillis par Philippe Frémeaux
Alternatives Économiques nº 276 janvier 2009
http://www.jourdan.ens.fr/piketty/fichiers/presse/AlternativesEconomiques09janvier.pdf
Rappelons ici ce que fut la réaction publique après 1929, suite à l’accession de Franklin D. Roosevelt à la présidence des Etats-Unis. Quand Roosevelt est élu à la Maison Blanche, en 1932, le taux marginal est de 25%; les années 20 ont vu également une explosion des hautes rémunérations. En trois étapes, Roosevelt fait passer le taux marginal à 63% en 1932, 79% en 1936, puis 91% à partir de 1941, un niveau qui sera maintenu jusqu’en 1965, où il est ramené à 77%. Et, quand Ronald Reagan est élu président, en 1980, le taux marginal d’imposition est encore de 70%. C’est ainsi qu’entre 1932 et 1980, le taux marginal d’imposition applicable aux plus hauts revenus a été supérieur à 80%, en moyenne. Pendant un demi-siècle. Et cela ne se passe pas en Union soviétique, mais aux Etats-Unis d’Amérique!
La leçon de cette histoire est que ce niveau d’imposition marginale n’a pas tué le capitalisme, ni mis au pas les droits de l’homme. Une leçon bonne à rappeler dans un moment où l’on nous explique, pour justifier le bouclier fiscal, que c’est un droit de l’homme fondamental de ne pas payer plus de 50% d’impôts quand on perçoit des bonus de plusieurs millions d’euros. Eh bien, on a fait tout autrement durant un demi-siècle sans que le capitalisme et la démocratie s’en soient moins bien portés pour autant. Bien au contraire.
Donc, il faut revenir à Roosevelt…
Je pense effectivement que le système rooseveltien avait beaucoup de vertus au vu du cycle que nous avons connu depuis le début des années 80. Il s’est traduit par une baisse massive de la progressivité de l’impôt aux Etats-Unis, puis dans les pays européens, suivie d’une explosion des hautes rémunérations et des inégalités salariales. Et il se conclut aujourd’hui en apothéose par cette crise majeure dont l’origine est clairement liée aux évolutions antérieures. Tout cela devrait nous faire réfléchir et je pense qu’on ne parviendra pas à mettre fin à cette logique sans modifier l’imposition.
Les propositions de plafonnement des rémunérations dans les institutions financières financées par le contribuable me semblent totalement inadéquates. Ce n’est pas parce que dans telle ou telle banque, on interdira tout revenu supérieur à tel ou tel seuil qu’on va résoudre le problème. La solution fiscale est plus libérale et, surtout, plus efficace. Car la fixation de rémunérations maximales peut se contourner très facilement, en se faisant verser des rémunérations complémentaires par d’autres structures, des sociétés écrans, des filiales, des sociétés de conseil, etc. De même, les codes de bonne conduite ne marcheront jamais, aussi longtemps que ceux qui ont le pouvoir de prendre l’argent dans la caisse seront incités à le faire, en toute rationalité économique.
Vous ne craignez pas de casser l’incitation à créer plus de richesse?
L’enjeu n’est pas d’appliquer un taux d’imposition confiscatoire au premier cadre ou créateur d’entreprise dont les revenus sortent un peu de la moyenne. En 1932, le taux supérieur de Roosevelt s’appliquait aux revenus annuels supérieurs à 1 million de dollars de l’époque, soit 10 millions de dollars d’aujourd’hui! A partir de 1941, le taux supérieur de 91% s’est appliqué aux revenus supérieurs à 200 000 dollars de l’époque, soit 2 millions de dollars d’aujourd’hui, puis s’est stabilisé autour de ce niveau. Sans donner de seuil précis, l’idée est d’appliquer ces taux à des revenus véritablement très élevés et fixer ainsi une borne qui réduise drastiquement, à partir d’un certain niveau, l’incitation à se servir dans la caisse. On affirmerait aux yeux de tous qu’au-delà d’une certaine limite, si vous prenez un euro de plus, il y aura 90 centimes qui iront directement dans les caisses de l’Etat. De quoi diminuer automatiquement l’intérêt individuel à obtenir une rémunération extravagante.
La méthode est efficace: durant toute la période où les taux d’imposition ont été élevés, les managers des grands groupes ont conservé des rémunérations très confortables, mais leurs exigences ont été en quelque sorte plafonnées. Si bien qu’au final, pratiquement personne ne se trouvait assujetti aux taux marginaux les plus élevés. Antoine Zacharias, après avoir accumulé 120 millions d’euros de revenus personnels au cours des dix années passées à la tête de Vinci, a-t-il vraiment besoin de demander une prime de performance de 8 millions supplémentaires? Tout cela avec la garantie donnée par l’Etat qu’il en gardera quoi qu’il arrive au moins 50% dans sa poche…
Revenons à votre question. Observons tout d’abord que la justification des très hautes rémunérations par l’efficacité économique vient d’en prendre un sérieux coup, dès lors que ces rémunérations sont un des moteurs à l’origine de la crise présente. L’asymétrie totale des modes de rémunération des managers et des traders du point de vue de la prise de risque a été un puissant pousse au crime. Le système est tel que quand vous vous engagez dans des opérations à haut risque et que ça marche, vous gagnez des millions, voire des dizaines de millions d’euros. Et quand ça ne marche pas, non seulement vous ne perdez rien, mais c’est l’entreprise qui paye, à travers la masse de ses salariés, ou pire, ce sont les contribuables qui sont mis à contribution. Pas besoin d’aller plus loin pour comprendre l’origine des comportements insensés observés dans la finance ces dernières années.
L’argument massue avancé par les défenseurs d’une faible fiscalité sur les très hautes rémunérations est qu’il faut récompenser les gens qui font vraiment fortune grâce à leur travail. Or, ces working rich sont-ils plus efficaces? Aucune étude ne permet d’étayer cette idée. De nombreuses études montrent au contraire qu’au-delà d’un certain niveau, les rémunérations des dirigeants ne sont guère corrélées aux résultats de leur action. Par exemple, quand les profits des entreprises résultent de facteurs exogènes, et notamment à des mouvements des prix dans lesquels les dirigeants n’ont aucune responsabilité (variations des cours de telle ou telle matière première, variations des taux de change), cela vient tout autant justifier les gros bonus…
La justification des hautes rémunérations par la théorie des incitations est donc fort problématique, puisque si celle-ci était fondée, l’élasticité des rémunérations devrait être uniquement (ou au moins principalement) corrélée aux hausses des profits clairement imputables à leur action, et non aux autres!
De même, les études montrent une forte élasticité des rémunérations des dirigeants en fonction du degré de dispersion de l’actionnariat des entreprises: les managers les moins contrôlés parviennent plus facilement à se servir dans la caisse. Au final, toutes les études disponibles mettent sérieusement en cause l’idée que ces hautes rémunérations seraient un facteur de meilleures performances.
Enfin, quitte à me répéter, on ne peut pas faire l’impasse sur la crise actuelle: c’est tout de même la preuve patente que ces rémunérations astronomiques ont suscité des choix qui nous contraignent d’injecter des centaines de milliards d’argent public pour sauver le capitalisme. C’est une démonstration grandeur nature du caractère inefficace des bonus en tout genre et du fait que cette explosion des hautes rémunérations relève tout bêtement d’une captation pure et simple de la richesse par le groupe dirigeant.
Lorsqu’une banque au bord de la faillite (Fortis) organise un séminaire dans un hôtel de luxe de Monte-Carlo pour ses cadres, on se dit que la théorie des incitations à bon dos…
Oui. Il faut d’ailleurs revenir sur cette question des avantages en nature. Un des arguments avancés pour contester les taux marginaux d’imposition très élevés est qu’auparavant, pour contourner ses taux, les dirigeants se payaient sur la bête, en nature. Mais pour que cette théorie soit vraie, il faudrait que les avantages en nature aient été bien plus élevés dans les années 50 et 60 qu’aujourd’hui. Or, il ne semble pas que ce soit le cas. Les ventes de jets privés ainsi que les hôtels et restaurants de luxe fréquentés par les états majors des grandes entreprises ne s’étaient jamais aussi bien portées jusqu’à ces derniers mois. En pratique, rémunérations colossales et avantages en nature extravagants semblent tout à fait complémentaires et non substituables. On prend l’habitude de se servir dans la caisse et on estime normal d’avoir le train de vie quotidien qui va avec.
Que dit la théorie économique pour expliquer de tels niveaux de salaire?
Elle est peu loquace. De toute évidence, le marché n’a pas empêché cette dérive. Le marché remplit de multiples fonctions économiques avec une grande efficacité. Il permet de définir un point de référence autour duquel gravite la plupart des rémunérations. Au-delà des multiples facteurs conventionnels qui influent sur le niveau et la structure des rémunérations, les salaires perçus par la masse des salariés peuvent être mis en rapport avec leur productivité marginale - qu’il est possible d’évaluer, ne serait-ce qu’approximativement (on sait à peu près de combien varie la production d’une entreprise avec un ouvrier ou un serveur en plus).
En revanche, pour les quelques centaines de cadres dirigeants des grands groupes, dont les fonctions ne peuvent être dupliquées, les lois du marché ne nous permettent pas d’évaluer la contribution de chacun aux résultats de l’entreprise. Elles ne nous disent rien sur le bon niveau de rémunération au-delà d’un certain seuil. Et si on les laisse faire, les dirigeants se nourrissent de cette incertitude fondamentale pour se servir dans la caisse.
Comment cela se passe-t-il?
Ce sont les comités de rémunération, formés eux-mêmes d’autres dirigeants, qui fixent les rémunérations des dirigeants. Ils observent la moyenne des rémunérations dans les autres entreprises et si le dirigeant est plutôt bon - et il n’y a pas de raison qu’il ne le soit pas car cela signifierait que ceux qui l’ont recruté et qui l’évaluent ne le sont pas -, on lui accorde un revenu plutôt au-dessus de la moyenne, ce qui fait mécaniquement monter celle-ci pour le plus grand bénéfice de tous. Il n’y a donc plus de point de référence objectif, ni de force de rappel.
J’ai cru pendant un certain temps que des améliorations viendraient de réformes de la gouvernance des entreprises, avec par exemple des votes séparés des assemblées d’actionnaires sur les rémunérations des dirigeants. Actuellement, la démocratie actionnariale ressemble à un régime parlementaire avec l’article 49-3 actionné en permanence, les actionnaires étant contraints à des votes bloqués pour approuver le bilan de la direction. Mais de telles réformes, certes nécessaires, sont insuffisantes et ne changeront presque rien: les actionnaires sont pris dans le même engrenage contagieux que les comités de rémunération: ils ne peuvent stopper seuls cette spirale infernale.
Ne va-t-on par assister à un retournement de tendance, notamment avec la crise actuelle?
Aux Etats-Unis, l’explosion des hautes rémunérations s’est opérée à partir des années 80, et on assiste actuellement à une stabilisation. Mais cette stabilisation se fait à un niveau astronomique. Et le retournement ne se fera pas tout seul. Si Barack Obama s’est tout de même engagé à relever l’imposition au-delà de 250 000 dollars, nous sommes encore très loin d’un tournant rooseveltien.
En France, nous sommes complètement à contre-courant et à contretemps. Non seulement, nous rattrapons à vive allure les sommets atteints aux Etats-Unis en termes d’explosion des revenus primaires, comme l’ont démontré les recherches de Camille Landais, mais nous affirmons parallèlement, à travers les réformes fiscales introduites par Dominique de Villepin puis Nicolas Sarkozy, que la priorité absolue est de réduire la progressivité de l’impôt.
Tout cela aboutit à une situation totalement insupportable du point de vue de la justice sociale. Comment pouvez-vous oser expliquer aux gens qu’il faut introduire des franchises médicales afin de faire des économies de quelques euros sur les remboursements de Sécurité sociale et, dans le même temps, dire qu’il faut absolument laisser la moitié de leurs revenus aux personnes qui gagnent des dizaines de millions d’euros? C’est évidemment totalement impossible à comprendre, et même si cela ne concerne qu’un nombre relativement réduit de personnes, c’est clairement une menace pour le fonctionnement de la démocratie.
Propos recueillis par Philippe Frémeaux
Alternatives Économiques nº 276 janvier 2009
http://www.jourdan.ens.fr/piketty/fichiers/presse/AlternativesEconomiques09janvier.pdf
Un article issu du sympathique blog d'Eric Souffleux. Trois après sa publication, le propos tape toujours juste.
L'actualité, ce mercredi 28 juin 2006 :
Anticipant un jugement très sévère de l'opinion sur ces pratiques, tous se sont dits choqués. "Il n'est pas possible qu'un dirigeant de grande entreprise puisse se faire une plus-value de 2,5 millions d'euros sur des stock-options", s'est exclamé le premier secrétaire du Parti socialiste, François Hollande, mardi 27 juin sur France 2. "Cette situation est de nature à créer une rupture entre l'entreprise et l'opinion qui est dangereuse pour l'économie", estime François Bayrou, le président de l'UDF, qui a réclamé le 18 juin sur Europe 1 "une réforme du système par la mise en oeuvre de règles déontologiques internes".
Nicolas Sarkozy, président de l'UMP, a parlé lui, jeudi 22 juin à Agen, d'"outrance (qui est) une insulte à tous ceux qui travaillent dur pour gagner péniblement leur vie". Marie-George Buffet, secrétaire nationale du PCF s'insurge : "Il y a une forme d'indignité que la France soit au premier rang européen pour le niveau des salaires de patrons et au 14e en ce qui concerne le salaire médian." Et, Jean-Marie Le Pen, président du Front national, utilise les mots de "scandale" et "insolence" en évoquant la rémunération de certains patrons alors que "le pays connaît un appauvrissement généralisé". A part ce dernier, tous sont favorables à une transparence sur les rémunérations des grands patrons.
Les autres responsables politiques envisagent des aménagements. Au PS, François Hollande et Laurent Fabius parlent d'"encadrement des rémunérations". Dominique Strauss-Kahn plaide pour la mise en place d'un dispositif "qui profiterait à de nombreux salariés". "On peut imaginer un mécanisme n'autorisant les distributions d'options que si elles concernent au moins un pourcentage donné - et pour le moins élevé - des salariés d'entreprise", explique-t-il. Nicolas Sarkozy et Jean-Marie Le Pen souhaitent aussi un élargissement des stock-options aux salariés "de sorte que chacun soit partie prenante au succès de tous", a souligné M. Sarkozy.
Au-delà des stock-options, M. Besancenot demande la création "d'un nouvel impôt sur les grandes fortunes qui prenne en compte l'entièreté du patrimoine" et souhaiterait qu'il n'y ait "pas de salaire supérieur à trois fois le smic". M. Cochet fixe, lui, à dix fois le smic ce "salaire maximum". La société de conseils aux actionnaires Proxinvest propose de plafonner les salaires à 240 fois le Smic pour les PDG non fondateurs des entreprises françaises. Soit un maximum de 3,5 millions d'euros brut par an.
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Comment peut-on admettre des rémunérations mensuelles dépassant 10 000 euros pour des métiers peu épuisants quand d'autres sont rémunérés au SMIC à s'user le corps pour des métiers souvent ingrats mais indispensables ? Si on accepte volontiers l'idée d'un salaire minimum, pourquoi ne pas accepter l'idée d'un salaire maximum ?
Un PDG du CAC 40, les 40 premières plus grosses entreprises françaises cotées en bourse, gagne, en moyenne, en un an, ce que percevra un smicard en 366 années. Taxons les patrons !
Vous avez tous entendu ce discours, à consonance chrétienne, qui vise à limiter le revenu des grands patrons. Mais faut-il le faire ? Je vais analyser l'impact qu'aurait une telle mesure sur le monde économique. La réponse à cette question n'est pas si évidente.
Comment fixer un plafond de salaire ? En l'indexant sur le salaire minimum.
Avec quel coefficient multiplicateur ? Trois fois dit l'extrême gauche, 10 fois disent les verts, 240 fois selon un cabinet d'actionnaires.
Si on fixe un plafond pour le salaire, doit-on fixer un plafond pour le patrimoine ?
Le salaire est une mise en réserve du travail. La notion de patrimoine est voisine du capital, il résulte d'une accumulation de revenu non consommé et ayant parfois pris de la valeur avec le temps. Le patrimoine a la particularité de pouvoir se transmettre à ses enfants. Si on veut fixer un plafond pour le patrimoine, parce qu'on souhaite diminuer les inégalités liées à la naissance, cela revient à empêcher les parents d'aider leurs enfants. Est-ce que les gens sont prêts à cela ? Je ne le crois pas même si fixer un plafond pour le patrimoine peut avoir des avantages notamment celui de pouvoir brider les objectifs de richesse de tout le monde. On pourrait imaginer qu'une fois le plafond atteint (200 ou 400 ou 600 fois le SMIC ? Encore un coefficient multiplicateur à mettre au point.) une personne s'arrête de travailler et se consacre à l'éducation de ses enfants, ou à du bénévolat.
Qui est responsable du salaire des patrons ? Nous tous, les consommateurs.
Il n'y a des gens riches que parce que des gens comme vous et moi contribuent à leur richesse, en achetant les biens ou les services qu'ils produisent. Un joueur de football est riche parce qu'il est adulé par des dizaines de milliers de personnes. Une pop-star est riche parce qu'elle a su remplir des salles de concert avec un public qui a accepté de payé chaque place. Un grand patron de l'industrie automobile est riche parce que nous achetons les voitures de sa firme. On peut même aller plus loin en disant un grand patron de l'industrie automobile est bien plus riche qu'un vendeur de vélo couché parce que les consommateurs préfèrent l'automobile au vélo couché. Les richesses des uns est permises par le bon vouloir des autres. Dans une économie de marché, les patrons des patrons restent les consommateurs.
Comment devenir riche ?
Comme on pu le voir, dans une économie de marché, ce sont les consommateurs qui décident. Pour s'enrichir il faut donc proposer un produit ou un service qui intéresse le plus grand nombre de consommateur. Il faut les séduire. On peut aussi exercer un métier rare que les autres ne savent pas ou ne peuvent pas faire. C'est le cas des joueurs de football international. C'est le cas des artistes du cinéma ou de la musique. Dans tout les cas il faut rencontrer son public, son marché, sa clientèle. La dernière façon de devenir riche est de naître riche. Se pose alors la question de l'héritage, doit-on redonner à la collectivité tout ce qui appartenait au défunt ou doit-on le laisser à ses enfants en ponctionnant un impôt ? La question reste ouverte mais on arrive toujours à cette question qui me tourmente :
L'argent des patrons est-il mieux gérer que l'argent de l'état ?
A priori, l'argent des patrons est bien mieux géré que l'argent des collectivités car je connais peu de collectivités qui ne soient pas déficitaire. L'état français est par exemple déficitaire depuis les années 1970. Connaissez-vous une grande entreprise privée déficitaire depuis tout ce temps ? J'en connais aucune. Qui dit déficit depuis 35 ans, dit déficit cumulé depuis la même période. C'est tout ce déficit cumulé qu'on appelle la dette nationale. Elle s'élève à plus de 1100 milliards d'euros et on ne rembourse que les intérêts de cette dette. Je ne comprends pas comment l'état français trouve encore des gens pour lui prêter de l'argent. Il y a bien un jour où la maison France ne remboursera plus et où les derniers à avoir prêté de l'argent ne retrouveront jamais leur mise. L'état sera alors en cessation de paiement, les fonctionnaires ne percevront plus leurs salaires et l'économie sera pour très longtemps dans une phase de récession.
L'état est-il plus écolo que les patrons ?
Qu'est-ce qui se passe s'il n'y a plus de riches dans le monde ?
Les métiers du luxe disparaissent, l'art monumental disparaît, les gens travaillent moins tant que les machines fonctionnent et travailleront plus dès qu'elles tomberont en panne car il n'y aura plus personne pour avoir la capacité d'investir..
On perd une capacité d'investissement du privé. On est donc obligé de fonctionner avec des capitaux provenant de l'état, des contribuables, et on retombe sur les questions précédentes.
Qu'est-ce qui se passe s'il n'y a plus de riches en France ?
Aujourd'hui, les riches ont tendance à voter avec leurs pieds en quittant le pays qui ne leur fait pas bon accueil, ce qui évidemment ne nous enrichit pas, mais fait le bonheur de la Suisse, de la Belgique, de la Grande-Bretagne, de l'Espagne, etc...
Les patrons sont-ils trop payés par rapport aux salariés ?
Si les salariés s'estiment exploités, c'est que leurs patrons gagnent trop. Un salarié qui voit que son patron bosse comme un chien pour ne rien gagner courbera l'échine. A l'inverse si un salarié voit son patron faire peu et gagner beaucoup, il lui sera légitime d'exiger une meilleure répartition des richesses de l'entreprise. Le raisonnement pourrait tenir la route, mais le salarié ne voit la condition de son patron que dans le présent et il ne voit pas quelle a été sa condition dans le passé. Est-ce anormale que sur la fin de sa vie, le patron d'une entreprise qu'il a construit durement pendant l'âge adulte se repose sur ses ouvriers et gagnent beaucoup comparativement au travail fourni ? Je pense que non. Si un salarié s'estime exploité, il faut qu'il tente sa chance lui aussi, qu'il créé son entreprise, qu'il se mette au service du marché. Certes il sera empêcher car la place est déjà prise, car le brevet a été déposé. Donc s'il faut limiter le salaire des patrons, il faudra limiter la taille des entreprises et limiter la durée de protection des inventions.
Les surprises d'un plafonnement du salaire maximum ?
Cela serait la fin du loto nationale. Impossible de gagner 60 millions d'euros si on vous dit que vous ne pouvez pas gagner dans une année plus de 10 fois le SMIC. Le loto nationale serait remplacé par le loto municipal !
Faut-il instaurer un salaire maximum ?
Eric Souffleux
http://generationsfutures.chez-alice.fr/politique/salaire_maximum.htm
Anticipant un jugement très sévère de l'opinion sur ces pratiques, tous se sont dits choqués. "Il n'est pas possible qu'un dirigeant de grande entreprise puisse se faire une plus-value de 2,5 millions d'euros sur des stock-options", s'est exclamé le premier secrétaire du Parti socialiste, François Hollande, mardi 27 juin sur France 2. "Cette situation est de nature à créer une rupture entre l'entreprise et l'opinion qui est dangereuse pour l'économie", estime François Bayrou, le président de l'UDF, qui a réclamé le 18 juin sur Europe 1 "une réforme du système par la mise en oeuvre de règles déontologiques internes".
Nicolas Sarkozy, président de l'UMP, a parlé lui, jeudi 22 juin à Agen, d'"outrance (qui est) une insulte à tous ceux qui travaillent dur pour gagner péniblement leur vie". Marie-George Buffet, secrétaire nationale du PCF s'insurge : "Il y a une forme d'indignité que la France soit au premier rang européen pour le niveau des salaires de patrons et au 14e en ce qui concerne le salaire médian." Et, Jean-Marie Le Pen, président du Front national, utilise les mots de "scandale" et "insolence" en évoquant la rémunération de certains patrons alors que "le pays connaît un appauvrissement généralisé". A part ce dernier, tous sont favorables à une transparence sur les rémunérations des grands patrons.
Les autres responsables politiques envisagent des aménagements. Au PS, François Hollande et Laurent Fabius parlent d'"encadrement des rémunérations". Dominique Strauss-Kahn plaide pour la mise en place d'un dispositif "qui profiterait à de nombreux salariés". "On peut imaginer un mécanisme n'autorisant les distributions d'options que si elles concernent au moins un pourcentage donné - et pour le moins élevé - des salariés d'entreprise", explique-t-il. Nicolas Sarkozy et Jean-Marie Le Pen souhaitent aussi un élargissement des stock-options aux salariés "de sorte que chacun soit partie prenante au succès de tous", a souligné M. Sarkozy.
Au-delà des stock-options, M. Besancenot demande la création "d'un nouvel impôt sur les grandes fortunes qui prenne en compte l'entièreté du patrimoine" et souhaiterait qu'il n'y ait "pas de salaire supérieur à trois fois le smic". M. Cochet fixe, lui, à dix fois le smic ce "salaire maximum". La société de conseils aux actionnaires Proxinvest propose de plafonner les salaires à 240 fois le Smic pour les PDG non fondateurs des entreprises françaises. Soit un maximum de 3,5 millions d'euros brut par an.
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Comment peut-on admettre des rémunérations mensuelles dépassant 10 000 euros pour des métiers peu épuisants quand d'autres sont rémunérés au SMIC à s'user le corps pour des métiers souvent ingrats mais indispensables ? Si on accepte volontiers l'idée d'un salaire minimum, pourquoi ne pas accepter l'idée d'un salaire maximum ?
Un PDG du CAC 40, les 40 premières plus grosses entreprises françaises cotées en bourse, gagne, en moyenne, en un an, ce que percevra un smicard en 366 années. Taxons les patrons !
Vous avez tous entendu ce discours, à consonance chrétienne, qui vise à limiter le revenu des grands patrons. Mais faut-il le faire ? Je vais analyser l'impact qu'aurait une telle mesure sur le monde économique. La réponse à cette question n'est pas si évidente.
Comment fixer un plafond de salaire ? En l'indexant sur le salaire minimum.
Avec quel coefficient multiplicateur ? Trois fois dit l'extrême gauche, 10 fois disent les verts, 240 fois selon un cabinet d'actionnaires.
Si on fixe un plafond pour le salaire, doit-on fixer un plafond pour le patrimoine ?
Le salaire est une mise en réserve du travail. La notion de patrimoine est voisine du capital, il résulte d'une accumulation de revenu non consommé et ayant parfois pris de la valeur avec le temps. Le patrimoine a la particularité de pouvoir se transmettre à ses enfants. Si on veut fixer un plafond pour le patrimoine, parce qu'on souhaite diminuer les inégalités liées à la naissance, cela revient à empêcher les parents d'aider leurs enfants. Est-ce que les gens sont prêts à cela ? Je ne le crois pas même si fixer un plafond pour le patrimoine peut avoir des avantages notamment celui de pouvoir brider les objectifs de richesse de tout le monde. On pourrait imaginer qu'une fois le plafond atteint (200 ou 400 ou 600 fois le SMIC ? Encore un coefficient multiplicateur à mettre au point.) une personne s'arrête de travailler et se consacre à l'éducation de ses enfants, ou à du bénévolat.
Qui est responsable du salaire des patrons ? Nous tous, les consommateurs.
Il n'y a des gens riches que parce que des gens comme vous et moi contribuent à leur richesse, en achetant les biens ou les services qu'ils produisent. Un joueur de football est riche parce qu'il est adulé par des dizaines de milliers de personnes. Une pop-star est riche parce qu'elle a su remplir des salles de concert avec un public qui a accepté de payé chaque place. Un grand patron de l'industrie automobile est riche parce que nous achetons les voitures de sa firme. On peut même aller plus loin en disant un grand patron de l'industrie automobile est bien plus riche qu'un vendeur de vélo couché parce que les consommateurs préfèrent l'automobile au vélo couché. Les richesses des uns est permises par le bon vouloir des autres. Dans une économie de marché, les patrons des patrons restent les consommateurs.
Comment devenir riche ?
Comme on pu le voir, dans une économie de marché, ce sont les consommateurs qui décident. Pour s'enrichir il faut donc proposer un produit ou un service qui intéresse le plus grand nombre de consommateur. Il faut les séduire. On peut aussi exercer un métier rare que les autres ne savent pas ou ne peuvent pas faire. C'est le cas des joueurs de football international. C'est le cas des artistes du cinéma ou de la musique. Dans tout les cas il faut rencontrer son public, son marché, sa clientèle. La dernière façon de devenir riche est de naître riche. Se pose alors la question de l'héritage, doit-on redonner à la collectivité tout ce qui appartenait au défunt ou doit-on le laisser à ses enfants en ponctionnant un impôt ? La question reste ouverte mais on arrive toujours à cette question qui me tourmente :
L'argent des patrons est-il mieux gérer que l'argent de l'état ?
A priori, l'argent des patrons est bien mieux géré que l'argent des collectivités car je connais peu de collectivités qui ne soient pas déficitaire. L'état français est par exemple déficitaire depuis les années 1970. Connaissez-vous une grande entreprise privée déficitaire depuis tout ce temps ? J'en connais aucune. Qui dit déficit depuis 35 ans, dit déficit cumulé depuis la même période. C'est tout ce déficit cumulé qu'on appelle la dette nationale. Elle s'élève à plus de 1100 milliards d'euros et on ne rembourse que les intérêts de cette dette. Je ne comprends pas comment l'état français trouve encore des gens pour lui prêter de l'argent. Il y a bien un jour où la maison France ne remboursera plus et où les derniers à avoir prêté de l'argent ne retrouveront jamais leur mise. L'état sera alors en cessation de paiement, les fonctionnaires ne percevront plus leurs salaires et l'économie sera pour très longtemps dans une phase de récession.
L'état est-il plus écolo que les patrons ?
Qu'est-ce qui se passe s'il n'y a plus de riches dans le monde ?
Les métiers du luxe disparaissent, l'art monumental disparaît, les gens travaillent moins tant que les machines fonctionnent et travailleront plus dès qu'elles tomberont en panne car il n'y aura plus personne pour avoir la capacité d'investir..
On perd une capacité d'investissement du privé. On est donc obligé de fonctionner avec des capitaux provenant de l'état, des contribuables, et on retombe sur les questions précédentes.
Qu'est-ce qui se passe s'il n'y a plus de riches en France ?
Aujourd'hui, les riches ont tendance à voter avec leurs pieds en quittant le pays qui ne leur fait pas bon accueil, ce qui évidemment ne nous enrichit pas, mais fait le bonheur de la Suisse, de la Belgique, de la Grande-Bretagne, de l'Espagne, etc...
Les patrons sont-ils trop payés par rapport aux salariés ?
Si les salariés s'estiment exploités, c'est que leurs patrons gagnent trop. Un salarié qui voit que son patron bosse comme un chien pour ne rien gagner courbera l'échine. A l'inverse si un salarié voit son patron faire peu et gagner beaucoup, il lui sera légitime d'exiger une meilleure répartition des richesses de l'entreprise. Le raisonnement pourrait tenir la route, mais le salarié ne voit la condition de son patron que dans le présent et il ne voit pas quelle a été sa condition dans le passé. Est-ce anormale que sur la fin de sa vie, le patron d'une entreprise qu'il a construit durement pendant l'âge adulte se repose sur ses ouvriers et gagnent beaucoup comparativement au travail fourni ? Je pense que non. Si un salarié s'estime exploité, il faut qu'il tente sa chance lui aussi, qu'il créé son entreprise, qu'il se mette au service du marché. Certes il sera empêcher car la place est déjà prise, car le brevet a été déposé. Donc s'il faut limiter le salaire des patrons, il faudra limiter la taille des entreprises et limiter la durée de protection des inventions.
Les surprises d'un plafonnement du salaire maximum ?
Cela serait la fin du loto nationale. Impossible de gagner 60 millions d'euros si on vous dit que vous ne pouvez pas gagner dans une année plus de 10 fois le SMIC. Le loto nationale serait remplacé par le loto municipal !
Faut-il instaurer un salaire maximum ?
Eric Souffleux
http://generationsfutures.chez-alice.fr/politique/salaire_maximum.htm
Dans son programme présidentiel de 2007, le candidat troskyste proposait l'établissement d'un salaire maximal de 7500 euros.
Source : http://presidentielle2007.votons.info/2007/election-presidentielle/propositions/economie-et-emploi/14/besancenot/431#291
Source : http://presidentielle2007.votons.info/2007/election-presidentielle/propositions/economie-et-emploi/14/besancenot/431#291
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besancenot
Dans un article de février 2006 paru dans le journal "La décroissance", la journaliste Sophie Divry propose un Salaire Maximum Interprofessionnel de Décroissance
Après le salaire minimum, pourquoi pas un salaire maximum ? C’est la réflexion iconoclaste que lance Sophie Divry dans le numéro de février de La décroissance, reprenant une proposition du collectif Richesse composé de plusieurs associations dont Attac, Emmaüs ou le Secours catholique. Sachant qu’en France, les écarts de revenus ne font que croître (de 1 à 4000 entre un rmiste et le pdg de Dassault), une limitation de cette inflation obscène semble relever de la plus élémentaire justice sociale. S’il y a bien quelque chose qui peut décroître, c’est bien ça !
Il faut croire pourtant que pour les élus de l’actuelle majorité, habitués à distribuer des cadeaux fiscaux d’une main et à déchirer le code du travail de l’autre, c’est déjà trop. La (modeste) proposition parlementaire obligeant les actionnaires à fixer l’écart entre les plus bas et les plus hauts salaires est ainsi passée à la trappe.
Pourtant, selon une enquête de l’économiste Thomas Piketty, les Français admettraient sans problème une échelle de salaires allant de un à cinq, même ceux qui sont plus près de un que de cinq. Ce qui en dit long, au passage, sur l’intégration de l’inégalité des revenus...
Pour Sophie Divry, cette échelle est encore trop grande. Elle va plus loin et s’interroge sur le niveau que pourrait atteindre un SMID, salaire maximum interprofessionnel de décroissance : 1500 euros ? 2000 euros ? Dans ce cas, comme le dit Patrick Viveret, on ne parle plus de "pouvoir d’achat" mais de "revenu suffisant". Ce qui ne serait viable, évidemment, que dans un modèle social bien différent du nôtre : développement massif des transports collectifs, relocalisation de l’économie, diminution du coût du logement... On en est bien loin. Mais il n’est pas interdit d’y réfléchir.
Source : http://bruno.colombari.free.fr/spip.php?article142
Il faut croire pourtant que pour les élus de l’actuelle majorité, habitués à distribuer des cadeaux fiscaux d’une main et à déchirer le code du travail de l’autre, c’est déjà trop. La (modeste) proposition parlementaire obligeant les actionnaires à fixer l’écart entre les plus bas et les plus hauts salaires est ainsi passée à la trappe.
Pourtant, selon une enquête de l’économiste Thomas Piketty, les Français admettraient sans problème une échelle de salaires allant de un à cinq, même ceux qui sont plus près de un que de cinq. Ce qui en dit long, au passage, sur l’intégration de l’inégalité des revenus...
Pour Sophie Divry, cette échelle est encore trop grande. Elle va plus loin et s’interroge sur le niveau que pourrait atteindre un SMID, salaire maximum interprofessionnel de décroissance : 1500 euros ? 2000 euros ? Dans ce cas, comme le dit Patrick Viveret, on ne parle plus de "pouvoir d’achat" mais de "revenu suffisant". Ce qui ne serait viable, évidemment, que dans un modèle social bien différent du nôtre : développement massif des transports collectifs, relocalisation de l’économie, diminution du coût du logement... On en est bien loin. Mais il n’est pas interdit d’y réfléchir.
Source : http://bruno.colombari.free.fr/spip.php?article142
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décroissance
A l'initiative du Collectif Unitaire pour une Alternative au Libéralisme de Mèze dans l'Hérault, une nouvelle proposition de nom pour le salaire maximum...
"Nous suggérons le S.M.E.C. (salaire maximum éco-compatible) parce que l’argent pousse à la consommation et, donc, à la dégradation de notre milieu de vie."
http://www.cualdemeze.fr/public/ReflexionEnvironnementale.pdf
http://www.cualdemeze.fr/public/ReflexionEnvironnementale.pdf
Question de : Yannick Comenge
Certains rechignent encore par rapport au RSA. Mais ayant fait pendant plusieurs années les poubelles dans les beaux quartiers de Paris, je pouvais etre confronté à la France qui jette plus vite qu'elle ne consomme. Parfois dans une matinée, je voyais de quoi habiller des familles, les nourrir ou les aider...et cela partait à la destruction par l'intermédiaires des services de nettoiement...
La répartition des richesses aujourd'hui ne verrait elle pas opportun de mettre en place un revenu maximum équivalent à 40 fois le revenu médian?
Réponse : Venant d'emmaûs, je vois ce que vous voulez dire et l'économie de la récupération, du recyclage, du réusage et du don a de l'avenir devant elle.
En ce qui me concerne, je considère que l'idée d'un revenu maximum n'est pas absurde du tout
Source : http://yannick-comenge.20minutes-blogs.fr/archive/2009/07/19/l-autre-interview-de-martin-hirsch-de-generation-precaire-au.html
Certains rechignent encore par rapport au RSA. Mais ayant fait pendant plusieurs années les poubelles dans les beaux quartiers de Paris, je pouvais etre confronté à la France qui jette plus vite qu'elle ne consomme. Parfois dans une matinée, je voyais de quoi habiller des familles, les nourrir ou les aider...et cela partait à la destruction par l'intermédiaires des services de nettoiement...
La répartition des richesses aujourd'hui ne verrait elle pas opportun de mettre en place un revenu maximum équivalent à 40 fois le revenu médian?
Réponse : Venant d'emmaûs, je vois ce que vous voulez dire et l'économie de la récupération, du recyclage, du réusage et du don a de l'avenir devant elle.
En ce qui me concerne, je considère que l'idée d'un revenu maximum n'est pas absurde du tout
Source : http://yannick-comenge.20minutes-blogs.fr/archive/2009/07/19/l-autre-interview-de-martin-hirsch-de-generation-precaire-au.html
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Philippe Houillon
Pour lire la totalité du rapport de la mission d'information, cliquez sur le lien suivant :
http://www.assemblee-nationale.fr/13/rap-info/i1798.asp#P1086_231093
http://www.assemblee-nationale.fr/13/rap-info/i1798.asp#P1086_231093
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"La guerre en Irak est terminée”
“La Cour suprême accuse Bush de haute trahison”
“La loi sur les salaires maximum adoptée par le congrès : le salaire maximum est plafonné à 50 fois le salaire minimum”
Voici quelques unes des bonnes nouvelles écrites dans un faux New-York Times distribué le 12 novembre 2008. En une : le salaire maximum ! A quand la réalisation de ces bonnes intentions ?
Pour en savoir plus :
http://www.presse-citron.net/qui-se-cache-derriere-le-faux-new-york-times
http://www.presse-citron.net/qui-se-cache-derriere-le-faux-new-york-times
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Débat entre Edwy Plenel et Alain Genestar sur l'antenne de France info le 28 mars 2009.
A écouter sur le lien suivant :
http://www.mediapart.fr/club/blog/jean-leymarie/280309/le-debat-du-samedi-sur-france-info-faut-il-instaurer-un-salaire-maxim
A écouter sur le lien suivant :
http://www.mediapart.fr/club/blog/jean-leymarie/280309/le-debat-du-samedi-sur-france-info-faut-il-instaurer-un-salaire-maxim
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