"Oui, Le Sarkophage est partisan d’un revenu maximum autorisé, non seulement désirable et nécessaire, mais aussi possible."


Le Sarkophage défend le revenu maximum autorisé
La prime à la casse
Editorial N° 10, 17 janvier 2009

(...) Possible financièrement comme le montre Baptiste Mylondo, mais c’est aussi ce qui rendra notre révolution désirable, car tellement plus jouissive que leur funeste société. Oui, Le Sarkophage est partisan d’un revenu maximum autorisé, non seulement désirable et nécessaire, mais aussi possible. Désirable pour préserver l’unité même du genre humain face aux risques de désespècement d’une petite minorité prête à s’adapter, y compris biologiquement, aux besoins de l’économie, nécessaire pour financer le revenu universel seul capable de rendre à chacun sa dignité, possible aussi comme le prouve l’histoire. En 1942, Le président américain déclare: « Aucun citoyen américain ne doit avoir un revenu (après impôt) supérieur à 25000 dollars par an ». Roosevelt n’a toutefois pas pris une décision du type « au-dessus de 25000 dollars, je prends tout ». Il a mis en place une fiscalité sur le revenu avec un taux d’imposition de 88 % pour la tranche la plus élevée, puis 94% en 1944-1945. De 1951 à 1964, la tranche supérieure à 400000 dollars a été imposée à 91 %, puis autour de 70-75 % jusqu’en 1981. C’est ensuite la plongée néolibérale, l’idéologie des « baisses d’impôts- pour-la-croissance-et-l’emploi-et-contre-le-trop-d’Etat », avec des taux maximaux de 50 %, puis entre 28 % et 39 % depuis 1987 (actuellement 35 %). Oui à un Revenu minimum obligatoirement couplé à un revenu maximum car décidément l'un ne peut aller sans l'autre. Soyons réalistes: demandons l’impossible!

Responsable rédaction : Paul Ariès

http://www.lesarkophage.com/index.php?editoId=1

le Dimanche 5 Juillet 2009 à 08:37 | Commentaires (0)

Revue de presse

Ils ont osé le faire : Un salaire maximum pour les patrons
Ils sont « responsables » les patrons, ils ont le souci de se soumettre à l’austérité salariale qu’ils imposent aux salariés de leurs entreprises. Le président de la société de conseil aux actionnaires Proxinvest, Pierre-Henri Leroy, démontrant la volonté patronale de souscrire à l’effort salarial en faveur de la compétitivité internationale du pays, vient de prôner un plafonnement des salaires des patrons. « Depuis trop longtemps, chez nous, les grands patrons se servent allégrement. C’est une constante du capitalisme », avoue ce père-la-rigueur. Une précision tout de même : ce salaire maximum patronal ne concernerait que les patrons non fondateurs des entreprises françaises. Ouf, les grandes familles pourront continuer à amasser sur le dos des salariés. Quant à ceux qui seront frappés par cette triste mesure, que leurs fins de mois vont être difficiles. Pierre-Henri Leroy propose en effet qu’ils ne puissent pas gagner plus de 240 fois le SMIC, soit 3,5 millions d’euros brut annuels. Pour venir en aide à ces malheureux, l’inventeur du salaire maximum patronal ne dit pas si le gouvernement doit créer une prime pour l’emploi du petit patronat.

Pierre-Henri Lab

L'Humanité, le 6 juin 2006
http://www.humanite.fr/2006-06-06_Politique_Un-salaire-maximum-pour-les-patrons

Tags : proxinvest
le Dimanche 5 Juillet 2009 à 08:20 | Commentaires (0)

Revue de presse

Axel de Tarlé parle du SMAX dans sa chronique du 3 avril dernier


SMAX - Salaire MAXimum
C'est tombé sur Franck Riboud, visiblement surpris d'apprendre qu'il était le patron le mieux payé du pays, avec un salaire de 4 millions 300 mille euros en 2008, selon le classement du magazine Challenge. L'intéressé explique que Danone a atteint ses objectifs, et donc logiquement, les bonus suivent. Mais, Franck Riboud précise : "Moi, je ne demande jamais rien". Une chance, en tous les cas, que ce ne soit pas un banquier. Car, on sait que le sujet est ultra-sensible en ce moment. Au point effectivement, qu'hier, le G20 a appelé à des règles plus strictes concernant la rémunération des cadres dirigeants.

Et, c'est ainsi que commence à apparaître l'idée d'un SMAX, un "salaire maximum". De même qu'il a y a un smic, le salaire minimum, certains demandent la création d'un smax. Un salaire maximum. C'est le cas notamment de Proxinvest, une société qui défend les intérêts des actionnaires. Et qui explique que, puisque les conseils d'administration n'arrivent pas à limiter cette inflation délirante des hauts salaires, il faut créer une limite. Car sinon, les populations rejetteront le système, et les patrons seront lynchés. D'ailleurs, ça commence un peu. Proxinvest se montre assez coulant puisqu'il envisage la création d'un SMAX, un revenu maximum, autour des 4 millions d'euros par an, soit une rémunération maximum d'environ 300.000 euros par mois. Donc, c'est une barrière assez large.

Mais, enfin, il faut savoir qu'avant la crise, beaucoup de patrons dépassaient les dix millions de revenus annuels. Et puis, surtout, ce smax concernerait également des footballeurs, les vedettes du show biz. Dany Boon, par exemple, avec son film, a explosé le Smax l'an dernier. Bref, pas simple. On se demande si finalement, le meilleur des gardes fous, ce n'est pas la pression de l'opinion publique. Cette idée toute bête que l'exemple doit venir d'en haut. Si mes salariés se serrent la ceinture, je dois en faire autant. De fait, c'est rassurant : la plupart des patrons du CAC 40 ont réduit leur salaire l'an dernier.

http://www.europe1.fr/Radio/chroniques/chroniques-de-l-info/Le-journal-de-l-economie-d-Axel-de-Tarle122

Tags : SMAX
le Samedi 4 Juillet 2009 à 21:55 | Commentaires (0)

Revue de presse

Un dossier utile et complet sur L'Express.fr



le Mercredi 24 Juin 2009 à 10:57 | Commentaires (0)

Revue de presse

Le gouvernement américain renonce à limiter les salaires des patrons dont la société est aidée par l'Etat. Un superviseur sera chargé de surveiller les excès.


Obama bat en retraite sur les salaires des patrons
Les positions tranchées de l'administration Obama contre les bonus de Wall Street auront fait long feu. A peine arrivés à la Maison Blanche, le Président américain et le secrétaire au Trésor, Timothy Geithner, très critiques contre Wall Street, avaient annoncé que les rémunérations des patrons des entreprises qui bénéficient des subsides publics seraient limités à 500.000 dollars annuels. Mais, mercredi 10 juin, le même secrétaire au Trésor a renoncé à brider par la loi le secteur financier, comme il en avait initialement le projet. Il s'est contenté d'énoncer quelques "grands principes" devant régir à l'avenir la politique de rémunération des banques par une politique plus "transparente et responsable". Un superviseur (Kenneth Feinberg, l'avocat des victimes du 11 septembre) sera également chargé de surveiller les excès.

"Nous ne limitons pas les salaires"

"Nous n'allons pas dicter des règles" contraignantes pour l'industrie financière, car cela serait "inefficace", s'est justifié Timothy Geithner lors d'une conférence de presse à Washington, en compagnie de la présidente du régulateur boursier SEC, Mary Schapiro, et du gouverneur de la banque centrale Daniel Tarullo. "Je veux être clair sur ce que nous ne faisons pas", a indiqué M. Geithner dans un communiqué publié en marge de cette rencontre: "nous ne limitons pas les salaires" et "nous ne présentons pas de formule précise sur la manière dont les sociétés devraient établir leur politique de rémunération".

Depuis son arrivée à la tête du Trésor fin janvier, Tim Geithner a répété que la pratique de rémunération des banques, notamment le versement de primes de fin d'année mirobolantes, était l'une des causes de la crise, car elle avait fait prendre des risques insensés aux établissements de Wall Street. Encore en mai, il déclarait que le gouvernement américain voulait modifier en profondeur la politique de rémunération dans les banques, annonçant des "changements très, très importants" à venir, et sa volonté de "mettre en place des normes plus fortes pour les régulateurs afin de faire en sorte que le système [des primes et bonus] n'anéantisse pas une nouvelle fois l'action des régulateurs".

De grands principes et un superflic

Susceptibles "d'évoluer avec le temps", les "grands principes" énoncés par le Trésor plaident pour que la politique de rémunération dans l'industrie financière mesure et "récompense la performance de manière adéquate", soit "structurée pour prendre en compte" le risque à long terme, ou encore qu'elle soit conforme à une "gestion du risque saine". Le gouvernement a annoncé par ailleurs la création d'un poste de "superviseur spécial" qui pourra faire abandonner des plans de rémunérations qu'il jugerait "excessif ou inappropriés" au sein des entreprises ayant reçu une "assistance exceptionnelle" de l'Etat dans le cadre du plan de stabilisation du système financier voté à l'automne.

La tâche a été confiée à Kenneth Feinberg, avocat qui fut notamment chargé de piloter l'idemnisation des victimes des attentats du 11 Septembre. Il devra veiller désormais sur les fiches de paye des constructeurs automobiles Chrysler et General Motors, des société de services financiers GMAC et Chrysler Financial, des banques Citigroup et Bank of America, et de l'assureur AIG, "tant que ces sociétés auront une obligation vis-à-vis de l'Etat", a indiqué le Trésor.

T.V avec agences
jeudi 11 juin 2009
http://www.e24.fr/finance/article98983.ece/Obama-bat-en-retraite-sur-les-salaires-des-patrons.html

le Vendredi 12 Juin 2009 à 16:22 | Commentaires (0)

Revue de presse

"Karima Delli, la plus jeune élue (28 ans), et par ailleurs membre du collectif Sauvons les riches, a précisé que "le revenu maximal admissible est une des mesures phares d'Europe Ecologie. On va s'y investir à 100 %"."


Europe Ecologie souhaite mobiliser les citoyens sur le climat à Copenhague
Les députés d'Europe Ecologie entendent peser au Parlement en impliquant les citoyens dans les choix européens. En conférence de presse, présentant les nouveaux élus, lundi 8 juin, José Bové a annoncé que les écologistes entendaient préparer une "grande ronde" à Copenhague, en décembre, lors du sommet sur le climat.

"On va inviter les Françaises et les Français, et tous les Européens, à venir à Copenhague. Il faut que les citoyens se réapproprient le débat sur le climat, affirme le nouvel élu. Ce sera encore plus important que Seattle en 1999 (lors des manifestations contre l'Organisation mondiale du commerce), parce que l'avenir de la planète se joue sur le climat. Nous ferons une grande ronde autour du lieu des négociations, pour dire : "Ne sortez pas de là avant qu'une décision favorable à la planète soit prise"."

Après le climat, le "bouclier social européen" sera la deuxième priorité, a dit Daniel Cohn-Bendit : "Nous allons proposer une législation sur le salaire maximum et le salaire minimum." Karima Delli, la plus jeune élue (28 ans), et par ailleurs membre du collectif Sauvons les riches, a précisé que "le revenu maximal admissible est une des mesures phares d'Europe Ecologie. On va s'y investir à 100 %".

Les écologistes pousseront aussi à l'instauration d'un "revenu de transformation" destiné aux salariés des industries en transition telles que l'automobile. Une commission d'enquête sur les paradis fiscaux est un autre objectif. Elle serait confiée à Eva Joly, pour qui, "sur cette question, le G 20 a été très insuffisant, notamment en ce qui concerne les pays en développement".

M. Cohn-Bendit et M. Bové ont indiqué comment ils entendaient concrétiser leur idée d'une nouvelle Constitution européenne exprimée dans un article du Monde du 29 mai. "Nous allons lancer une initiative citoyenne, une possibilité ouverte par le traité de Lisbonne, dit M. Cohn-Bendit : une pétition d'un million de signatures qui demandera au Parlement et à la Commission d'envisager la Constitution." Europe Ecologie entend aussi obtenir qu'aux prochaines élections européennes, les députés puissent être élus sur des listes transnationales, dont les têtes auraient vocation à postuler comme président de la Commission. "Il y a neuf ans, il n'a manqué que trois voix pour obtenir la majorité sur cette idée, dit M. Cohn-Bendit. Cette fois, on aurait la majorité."

Autre projet : mettre en route une directive qui permettrait aux Etats de construire des réacteurs nucléaires que s'ils peuvent prouver qu'ils ont une solution pour les déchets radioactifs. "Pour aller vers une sortie du nucléaire, a complété Jean-Paul Besset, tête de liste dans la région Massif central-Centre, il faut organiser une majorité d'idées sur une diminution de la consommation d'énergie drastique, de moitié."

Réaliste, M. Cohn-Bendit a souligné que, pour atteindre les buts que se fixe Europe Ecologie, il faudrait passer des compromis avec les autres forces politiques du nouveau Parlement. Si les écologistes comptent s'investir dans les commissions Environnement, Energie et Agriculture - pour pousser à une réforme de la politique agricole commune -, le leader d'Europe Ecologie se verrait bien présider la commission culture.

Hervé Kempf
Le Monde, 9 juin 2009
http://www.lemonde.fr/elections-europeennes/article/2009/06/09/europe-ecologie-souhaite-mobiliser-les-citoyens-sur-le-climat-a-copenhague_1204664_1168667.html

le Mercredi 10 Juin 2009 à 11:40 | Commentaires (0)

Revue de presse

Nos sympathiques amis du collectif "Sauvons les riches" qui militent joyeusement pour l'établissement d'un salaire maximum se sont invités à la cantine du Président...


"Sauvons les riches" s'invite dans un palace parisien
Le collectif "Sauvons les riches" s'est invité dans les jardins de l'hôtel Bristol, palace parisien où Nicolas Sarkozy a ses habitudes, pour persuader les "vrais riches" de changer de vie.

Il a eu cependant beaucoup de mal à résister au service de sécurité, qui a fini par évacuer manu militari plusieurs meneurs, a constaté Reuters.

Au départ, la quinzaine de militants voulait aller "à la rencontre des vrais riches anonymes qui déjeunent à 95 euros le plat" dans le "resto du président", à deux pas de l'Elysée, dans le VIIIe arrondissement.

"On est là pour leur dire: 'Il est temps de revenir sur terre, on est là pour vous sauver'", explique un porte-parole, Manuel Domergue.

Le groupe, qui agit dans le cadre de la campagne d'Europe Ecologie pour les européennes, entend convaincre les plus riches de changer de mode de vie et d'accepter une hausse conséquente des impôts des plus fortunés.

Il s'est déjà illustré en surprenant le publicitaire Jacques Séguéla lors d'un déjeuner sur les Champs-Elysées ou en jetant une pantoufle en direction du dirigeant François Pérol lors d'une assemblée générale de Natixis.

"Sauvons les riches" a également remis un "diplôme de fils à papa" à Jean Sarkozy lors de la conférence que donnait "le Dauphin de la place Dauphine", fils du chef de l'Etat, au Rotary-Club.

L'opération "Bristol" s'est avérée plus compliquée.

Quatre militants ont d'abord pris place à une table réservée par téléphone, tandis qu'à l'extérieur leurs camarades s'équipaient de baguettes de pain et de boîtes de fromage à tartiner.

"TRISTES À MOURIR"

"On veut dire aux riches qu'ils peuvent changer de vie, pour leur bien. Une baguette avec du fromage, c'est pas mal aussi. Leur vie n'est même pas enviable. Regardez les Grimaldi de Monaco, ces gens-là sont tristes à mourir", explique Manuel Domergue.

"On leur propose de ne gagner que 30.000 à 40.000 euros par mois. Leur vie sera peut-être plus belle avec moins d'argent", ajoute-t-il.

Le militant porte sur le crâne la casquette de la police de New York "qui fait l'admiration de notre président" et qu'il enlève avant le début de l'action, pour ne pas effaroucher les portiers du palace.

Peu de temps après, la quinzaine de militants suivie par une meute de journalistes traverse sans encombre le hall jusqu'aux jardins où seules cinq tables sont occupées par de rares clients déjeunant au soleil dans un silence feutré.

Aussitôt, le groupe fait entendre le générique de la série "Dallas" et explique le sens de son action à l'aide d'un petit mégaphone. Aucune personnalité ne semble présente.

"Moi, ça me fait sourire", dit une cliente d'un ton un peu pincé, expliquant être venue exceptionnellement pour l'anniversaire de son mari. "C'est la première fois que nous venons."

Non loin, un homme d'âge mûr accompagné d'une femme affirme que son mode de vie "n'est pas si éloigné" de celui des membres du collectif. "Je ne suis pas très éloigné de comprendre ce qu'ils font", précise-t-il prudemment.

Mais, entre-temps, le personnel du palace d'abord médusé a décidé de prendre les choses en main. Quelques employés se présentant comme des membres du service de sécurité saisissent par le bras plusieurs meneurs et tentent de les entraîner dans les sous-sol. L'un sera jeté à terre, un autre rudoyé jusqu'à ce que l'arrivée des caméras leur sauve la mise.

REUTERS | 22.05.2009 | 15:05
Par Gérard Bon
Edité par Guy Kerivel

http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/topnews_reuters/20090522.REU0116/sauvons_les_riches_sinvite_dans_un_palace_parisien.html

Voir la vidéo : http://www.lepost.fr/article/2009/05/22/1546653_le-collectif-sauvons-les-riches-ejecte-de-facon-muscle-du-bristol.html

le Samedi 23 Mai 2009 à 09:17 | Commentaires (0)

Revue de presse

Par Jean-Philippe Huelin, professeur d’histoire-géographie, militant socialiste et coauteur d’un essai à paraître sur les mutations sociales et politiques des couches populaires en France.


Retrouver la décence commune
On croyait être blasé de tout dans le néolibéralisme : la crise et son cortège de chômage, nous étions tristement préparés à les voir débouler dans l’actualité un jour ou l’autre, mais ce qui révolte le plus les « simples » citoyens que nous sommes, c’est bien l’étalage des salaires grands-patronaux à la une de nos journaux. Le faramineux répond au superflu, l’ostentatoire au scandaleux… jusqu’à la nausée. Si la colère gronde, elle se focalise sur des chiffres qui dépassent l’entendement !

Bien plus qu’hier encore, la « common decency » de George Orwell demeure un horizon pour tous les gens de bonne volonté. Lui qui n’envisageait l’existence d’un sentiment d’égalité que dans un rapport salarial de 1 à 10 au maximum, il abominerait notre société encore plus que la sienne. Face à cette injustice sociale, qui est d’abord une aberration éthique, notre devoir est de nous attaquer à ce système.

Pour cela, la question du salaire maximum s’impose comme une piste de sortie de crise. Certes, cette mesure ne peut pas tout régler ; elle a néanmoins le mérite de poser le problème là où cela fait le plus mal, au cœur du système. La détermination commune d’un niveau de salaire maximum pourrait finalement être la meilleure façon de poser en termes simples un problème essentiel dans le débat public : celui de la place de la richesse dans notre société.

Plus qu’un principe éthique, l’établissement d’un salaire maximum pourrait être la première pierre d’un programme alternatif au néolibéralisme. Il a de plus le mérite de pouvoir réconcilier gauche utopique et gauche gestionnaire : à la première le parfum du doux rêve qui se réalise, à la seconde la mission de bâtir un « RMI à l’envers ». Pour donner une base de discussion à tous, le site Pour un salaire maximum (www.salairemaximum.net) rassemble les contributions, invite chacun à proposer les modalités de son établissement et entend surtout faire vivre et imposer cette question dans le débat public.

Tribune libre parue dans l'Humanité du 9 mai 2009
http://www.humanite.fr/2009-05-09_Tribune-libre_Retrouver-la-decence-commune

Tags : huelin
le Lundi 11 Mai 2009 à 16:25 | Commentaires (0)

Revue de presse

" Ils ne voient pas plus loin que le bout de leur nez dans leur mangeoire. Et non seulement ils se sont enrichis de façon honteuse, mais ils ont entrainé l’économie dans des phases de cycle courts, dans le court terme, les bulles et les krach. "


 Faut-il limiter les rémunérations des patrons ?, par Bernard Maris
Vous savez qu’il existe un salaire minimum, faut-il un salaire maximum ? Sachant qu’à ce salaire maximum s’ajoutera du revenu du capital, via les dividendes, les rémunérations pour participations à des conseils d’administration, les attributions d’options etc. Mais se pose une question : pourquoi les rémunérations des patrons ont-elle explosé ? Les patrons d’aujourd’hui ne sont pas plus géniaux que ceux d’autrefois, ils n’ont pas de neurones supplémentaires, mais ce sont les entreprises et les conditions de leur direction qui a changé.

Avec plusieurs effets pervers

Premier effet pervers, déjà souligné par Galbraith, la dispersion du capital entre une multitude d’actionnaires qui sont totalement impuissants. La « démocratie » du capital est une calembredaine, seuls les gros actionnaires peuvent avoir quelque influence sur les conseils d’administration, où la consanguinité est la règle. C’est pourquoi les entreprises familiales sont beaucoup plus exigeantes en matière de salaire des dirigeants que les entreprises où les patrons n’en font qu’à leur tête. Deuxième effet pervers : l’asymétrie d’information. Quand vous êtes patron, vous savez des tas de choses que les autres ne savent pas. En matière de produits, de vente, de bilan etc. Les dirigeants privilégient systématiquement leur propre intérêt au détriment des actionnaires, ne parlons pas des salariés dont ils n’ont que faire.

Comment lutter contre ce phénomène d’ « asymétrie » ?

Les économistes, qui sont de grands enfants, ont inventé une théorie, dite « théorie de l’agence » qui permet de lutter théoriquement (je dis bien théoriquement !) contre ce genre de problème. Les actionnaires vont inciter les patrons à jouer dans le même sens qu’eux. Et comment ? en leur distribuant des stock options, tiens, ce qui va les inciter à faire flamber le cours des actions. Théorie totalement, ne disons pas stupide, mais naïve, évidemment : les stock options incitent les dirigeants à faire flamber évidemment la valeur des actions, par des rachats d’actions, des fusions acquisitions, à s’enrichir énormément à court terme, tout en sachant que leur activité serait sans doute préjudiciable à la firme à long terme. Bref, les dirigeants ont fait jouer le principe « take the money and run ». Comme le marché, ils ne voient pas plus loin que le bout de leur nez dans leur mangeoire. Et non seulement ils se sont enrichis de façon honteuse, mais ils ont entrainé l’économie dans des phases de cycle courts, dans le court terme, les bulles et les krach. Elle y est encore !

La phrase : « Mundus est immundus » Saint Augustin.

Chronique du 6 mai 2009
http://sites.radiofrance.fr/franceinter/chro/lautreeconomie/index.php?id=79217

le Jeudi 7 Mai 2009 à 17:59 | Commentaires (0)

Revue de presse

Rémunération des hauts dirigeants - Yves Michaud veut un salaire maximum


Un débat qui touche également le Canada
«Les salaires exagérés et démentiels sont une forme de pillage de l'avoir des actionnaires», croit le fondateur du MEDAC

Selon Yves Michaud, du Mouvement d'éducation et de défense des actionnaires, «il faut maintenir, dans l'opinion publique, le débat sur les rémunérations absolument pharaoniques, excessives, himalayennes, outrageantes, indécentes».

Les hauts dirigeants des grandes entreprises touchent des rémunérations «himalayennes» et il est plus que jamais temps de leur imposer des limites, affirme le fondateur du Mouvement d'éducation et de défense des actionnaires. Au gouvernement d'agir.

Yves Michaud n'a absolument pas fini d'en découdre avec les grandes entreprises. Cette fois-ci, il espère lancer un débat sur l'imposition d'une «rémunération maximale» des grands dirigeants de celles-ci, à l'instar de celui mené par différents économistes et intellectuels français. Et selon lui, ce sera aux élus de leur forcer la main en légiférant.

«Il faut maintenir, dans l'opinion publique, le débat sur les rémunérations absolument pharaoniques, excessives, himalayennes, outrageantes, indécentes -- choisissez le terme que vous voulez -- des dirigeants d'entreprise, qui ne sont pas au service des actionnaires, mais plutôt à leur service à eux», lance-t-il d'entrée de jeu en entrevue au Devoir.

«Les salaires exagérés et démentiels sont une forme de pillage de l'avoir des actionnaires, en plus de donner un fort mauvais exemple, soutient le fondateur du Mouvement d'éducation et de défense des actionnaires (MEDAC). Dans la majorité des cas, c'est de l'enrichissement sans cause.»

Une situation déplorable rendue possible grâce à la complicité des conseils d'administration, «qui servent d'estampilles à caoutchouc, qui sont complaisants et qui sont au service de la direction, alors qu'ils sont élus pour défendre les intérêts des actionnaires».

Insistant sur le fait qu'«on ne peut se fier aux conseils d'administration», M. Michaud propose plutôt de lancer «une pétition gigantesque» qui permettrait de faire pression sur la classe politique, au point de forcer le gouvernement du Québec à légiférer en la matière. Il suggère ainsi, par exemple, que tout revenu excédant un million de dollars soit imposé à 90 %.

Exemples européens

Une proposition similaire a été lancée sous forme de pétition publiée sur le site de l'hebdomadaire Marianne par des économistes bien en vue, notamment Samir Amin, et soutenue par le cofondateur du Parti socialiste en France, Jean-Pierre Chevènement. «Ce n'est pas une question de morale mais de société, insistent-ils. Le système hyper-inégalitaire que nous connaissons vient d'exploser, il nous faut inventer autre chose.»

Les Pays-Bas, rappelle M. Michaud, ont justement adopté une réglementation qui fait office de pionnier contre les rémunérations des dirigeants qui excèdent 500 000 euros, soit environ 785 000 $. Depuis le 1er janvier, le pays a mis en œuvre une politique fiscale taxant les bonus, les parachutes dorés et autres augmentations de salaire, allant jusqu'à 30 %.

Dans certains autres États européens, comme la Norvège et la Suède, on ne doit pas seulement consulter les actionnaires au sujet du programme de rémunération des dirigeants, il faut soumettre le plan à un vote décisionnel. Et début avril, les membres du G20 se sont engagés à mettre en place des principes «fermes» sur la rémunération dans les compagnies.

Celui qui a été surnommé le Robin des banques a fait part de son idée à «plusieurs membres» du Parti québécois, mais aussi du Parti libéral du Québec. Il devrait en outre contacter les formations politiques de la scène fédérale à cet effet. Il faut dire qu'au Canada, il n'existe aucune mesure contraignante. Jusqu'à présent, le gouvernement Harper n'a pas non plus fixé de règle spéciale à l'intention des institutions financières qui bénéficient de son aide en cette période tourmentée.

Vote «consultatif»

Le MEDAC a néanmoins remporté une petite victoire en faisant adopter, par les grandes banques canadiennes, une proposition qui stipule que la politique de rémunération de leurs hauts dirigeants doit faire l'objet d'un vote «consultatif» auprès des actionnaires. Au MEDAC, on précise que la Financière Manuvie et BCE devraient voter en ce sens lors de leurs assemblées, qui se tiennent demain. Power Corporation a pour sa part refusé de suivre.

Aux États-Unis, l'administration de Barack Obama a annoncé en février que le total du salaire et des bonus versés aux principaux dirigeants des entreprises qui bénéficieront d'une «aide exceptionnelle» du gouvernement américain ne devra pas dépasser 500 000 $US par année.

Mais ce resserrement des règles pourrait bien n'être, pour ces entreprises, qu'un mauvais moment à passer, observait en février Claudio Gardonio, conseiller principal en rémunération des cadres supérieurs chez Mercer, au cours d'un entretien avec Le Devoir. «Cela ne durera qu'un temps. Une fois la crise passée, le gouvernement n'aura plus de raison de fixer la rémunération des dirigeants d'entreprise et elle reviendra à ce qu'elle était auparavant. Ce n'est pas la première fois que l'on traverse une récession et que l'on affirme en avoir tiré des leçons. Ces bonnes intentions sont chaque fois oubliées aussitôt la crise terminée.»

Selon une étude du Centre canadien des politiques alternatives publiée au début de 2008, l'écart entre la rémunération d'un p.-d.g. et celle d'un salarié moyen atteint aujourd'hui 218 fois. Dix ans auparavant, un tel rapport était de 104 fois.

http://www.ledevoir.com/2009/05/06/249052.html

Tags : Canada
le Mercredi 6 Mai 2009 à 08:45 | Commentaires (0)

Revue de presse

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