Par contre, la Dotation Inconditionnelle d'Autonomie pour tous sous-entend de repenser notre système de redistribution et de solidarité en supprimant les prestations et allocations sociales, devenant obsolètes. Elle nécessitera une profonde réforme fiscale avec, par exemple, la réhabilitation de l’impôt progressif sur le revenu afin de taxer à 100 % au-dessus d’un certain niveau à définir qui serait le Revenu Maximum Autorisé (RMA) ou l’instauration d’une réelle taxe à la Consommation visant à pénaliser les productions non locales ou non respectueuses de l’environnement.
http://www.partipourladecroissance.net/?p=4144
http://www.partipourladecroissance.net/?p=4144
Alors, que faire ? Imposer un salaire maximum ?
Il faut un geste allant dans le sens d'une réduction des nouvelles injustices. Par exemple, une tranche d'impôts confiscatoire pour les rémunérations annuelles supérieures à 500 000 euros (la limite fixée par Obama) ou 1 million d'euros. Ce n'est pas une solution, rien qu'un symbole, donc un préalable.
http://www.challenges.fr/magazine/enquete/0202.029593/franois_de_closets__a_pour_tre_accept_lenrichissement_d.html
Il faut un geste allant dans le sens d'une réduction des nouvelles injustices. Par exemple, une tranche d'impôts confiscatoire pour les rémunérations annuelles supérieures à 500 000 euros (la limite fixée par Obama) ou 1 million d'euros. Ce n'est pas une solution, rien qu'un symbole, donc un préalable.
http://www.challenges.fr/magazine/enquete/0202.029593/franois_de_closets__a_pour_tre_accept_lenrichissement_d.html
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impôt confiscatoire
Un courant du MJS défend le salaire maximum
« Pour être justes et décents, les salaires des dirigeants d'entreprises publiques devraient se situer entre 20 et 30 fois le salaire moyen de leurs employés ». C’est ce qu’affirme ce gauchiste (!) de Claude Beland, président du « Mouvement d'éducation et de défense des actionnaires » (MEDAC) au Canada. Bien entendu, ce dernier souhaite limiter les salaires des patrons pour que davantage de profits aillent dans les poches des actionnaires et que ce soit eux qui fixent le revenu des dirigeants de « leurs » entreprises… Les patrons tremblent !
Cette déclaration est néanmoins la preuve que le débat sur la limitation des revenus des grands patrons revient sur le devant de la scène. Il y a à peine un an, l’Union Européenne d’une part et les États-Unis d’autre part ont, du bout de lèvres, exprime la nécessité de limiter les salaires des entrepreneurs. Obama annonçait plafonner à 500 000 $ les salaires des dirigeants d’entreprises qui ont reçu de l’aide publique. Et le porte-parole de la Commission Européenne estimait que l’idée de « limiter les salaires des dirigeants de banques qui reçoivent une aide publique est une mesure utile […] parce que c'est une incitation supplémentaire pour le remboursement le plus vite possible de l'argent de l'État ». Pour que ces vœux pieux trouvent leur débouché politique, les parlementaires socialistes français ont proposé une loi visant à plafonner le salaire maximal à 25 fois le salaire moyen de l’entreprise, mais la droite, fidèle à sa base sociale, a évidemment refusé. Aujourd’hui, mis à part quelques mesurettes, ces déclarations d’intentions sont restées veines. Les profits augmentent de nouveau de façon faramineuse et les fiches de paie des salaries font peine à voir.
« L’Offensive socialiste » propose de plafonner le salaire (bonus compris) des dirigeants à 20 fois le salaire moyen de l’entreprise. « Pourquoi, grand Dieu, ce retour au soviétisme », se demande le bourgeois effarouche ? Tout simplement parce que la redistribution par l’impôt sur le revenu n’est plus efficace. Grâce au bouclier fiscal et à l’évasion du même nom, les patrons participent de moins en moins a la solidarité nationale. En période de crise, au prétexte que tout le monde de faire des efforts, on demande aux salaries de ne pas être trop regardant sur leur fiche de paie et surtout de produire, car il faut être compétitif ! Et pendant ce temps, les grands patrons s’affranchissent de cet effort. Pire encore, les gouvernements libéraux ou sociaux-libéraux les y encouragent ! Nous ne sommes pas dupes de leur prétendue « équité » en temps de crise. En fixant une limite maximale aux revenus patronaux, on crée une brèche, on s’introduit dans l’usine et dans le bureau, ce saint des saints du capital ou la loi des patrons et des actionnaires se substitue à celle de la République. Comme le disait Jaurès en 1893 a la Chambre, il faut que « la République soit affirmée dans l’atelier », afin que « la Nation soit souveraine dans l’ordre économique […] comme elle est souveraine dans l’ordre politique ». Cette intrusion de l’ordre public dans les jungles libérales que sont devenues bon nombre d’entreprises donnera confiance a notre camp. Le salariat relèvera d’autant plus facilement la tète qu’il apercevra nettement les prémisses d’une politique alternative a celle du grand capital et des voyous du marche ! Pour ce faire, il faudra augmenter le nombre de tranches d’imposition de 5 à 10 et abroger le bouclier fiscal de Sarkozy et de Villepin.
Avec un salaire maximum, on oblige les patrons à mieux redistribuer les richesses, puisqu’en limitant cette part des profits qu’on déguise en « salaire patronal », on renforce la part du travail au détriment du capital. S’ils veulent augmenter leurs « salaires », les décideurs devront d’abord augmenter ceux, bien réels, des salaries. On en finira par-là même avec ces pseudos « conseils d’administration » et autres assemblées générales d’actionnaires ou l’on augmente joyeusement dividendes et revenus patronaux tout en licenciant des salaries.
Assez des entreprises ou, comme chez Total, des De Margerie avec ou sans moustache s’engraissent tout en annonçant des fermetures de site ! Et que dire de Philips dont les dirigeants se disent « confiants » dans la progression de l’entreprise en 2010 et annoncent du jour au lendemain à ses salaries qu’il faudra aller bosser en Hongrie pour 450 euros par mois ? Dans ces conditions, mettre en place un salaire maximum devient une urgence pour notre camp. C’est une œuvre de salubrité publique qui contribuera à rendre au politique toute sa force face aux pouvoirs de l’argent et du capital.
Johann Cesa (BN, 42)
http://offensivesocialiste.wordpress.com/2010/03/01/30-numeros-en-3-ans-et-ca-continue-unite-n%C2%B0-30-vient-de-sortir/
Cette déclaration est néanmoins la preuve que le débat sur la limitation des revenus des grands patrons revient sur le devant de la scène. Il y a à peine un an, l’Union Européenne d’une part et les États-Unis d’autre part ont, du bout de lèvres, exprime la nécessité de limiter les salaires des entrepreneurs. Obama annonçait plafonner à 500 000 $ les salaires des dirigeants d’entreprises qui ont reçu de l’aide publique. Et le porte-parole de la Commission Européenne estimait que l’idée de « limiter les salaires des dirigeants de banques qui reçoivent une aide publique est une mesure utile […] parce que c'est une incitation supplémentaire pour le remboursement le plus vite possible de l'argent de l'État ». Pour que ces vœux pieux trouvent leur débouché politique, les parlementaires socialistes français ont proposé une loi visant à plafonner le salaire maximal à 25 fois le salaire moyen de l’entreprise, mais la droite, fidèle à sa base sociale, a évidemment refusé. Aujourd’hui, mis à part quelques mesurettes, ces déclarations d’intentions sont restées veines. Les profits augmentent de nouveau de façon faramineuse et les fiches de paie des salaries font peine à voir.
« L’Offensive socialiste » propose de plafonner le salaire (bonus compris) des dirigeants à 20 fois le salaire moyen de l’entreprise. « Pourquoi, grand Dieu, ce retour au soviétisme », se demande le bourgeois effarouche ? Tout simplement parce que la redistribution par l’impôt sur le revenu n’est plus efficace. Grâce au bouclier fiscal et à l’évasion du même nom, les patrons participent de moins en moins a la solidarité nationale. En période de crise, au prétexte que tout le monde de faire des efforts, on demande aux salaries de ne pas être trop regardant sur leur fiche de paie et surtout de produire, car il faut être compétitif ! Et pendant ce temps, les grands patrons s’affranchissent de cet effort. Pire encore, les gouvernements libéraux ou sociaux-libéraux les y encouragent ! Nous ne sommes pas dupes de leur prétendue « équité » en temps de crise. En fixant une limite maximale aux revenus patronaux, on crée une brèche, on s’introduit dans l’usine et dans le bureau, ce saint des saints du capital ou la loi des patrons et des actionnaires se substitue à celle de la République. Comme le disait Jaurès en 1893 a la Chambre, il faut que « la République soit affirmée dans l’atelier », afin que « la Nation soit souveraine dans l’ordre économique […] comme elle est souveraine dans l’ordre politique ». Cette intrusion de l’ordre public dans les jungles libérales que sont devenues bon nombre d’entreprises donnera confiance a notre camp. Le salariat relèvera d’autant plus facilement la tète qu’il apercevra nettement les prémisses d’une politique alternative a celle du grand capital et des voyous du marche ! Pour ce faire, il faudra augmenter le nombre de tranches d’imposition de 5 à 10 et abroger le bouclier fiscal de Sarkozy et de Villepin.
Avec un salaire maximum, on oblige les patrons à mieux redistribuer les richesses, puisqu’en limitant cette part des profits qu’on déguise en « salaire patronal », on renforce la part du travail au détriment du capital. S’ils veulent augmenter leurs « salaires », les décideurs devront d’abord augmenter ceux, bien réels, des salaries. On en finira par-là même avec ces pseudos « conseils d’administration » et autres assemblées générales d’actionnaires ou l’on augmente joyeusement dividendes et revenus patronaux tout en licenciant des salaries.
Assez des entreprises ou, comme chez Total, des De Margerie avec ou sans moustache s’engraissent tout en annonçant des fermetures de site ! Et que dire de Philips dont les dirigeants se disent « confiants » dans la progression de l’entreprise en 2010 et annoncent du jour au lendemain à ses salaries qu’il faudra aller bosser en Hongrie pour 450 euros par mois ? Dans ces conditions, mettre en place un salaire maximum devient une urgence pour notre camp. C’est une œuvre de salubrité publique qui contribuera à rendre au politique toute sa force face aux pouvoirs de l’argent et du capital.
Johann Cesa (BN, 42)
http://offensivesocialiste.wordpress.com/2010/03/01/30-numeros-en-3-ans-et-ca-continue-unite-n%C2%B0-30-vient-de-sortir/
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PS
Où en est l'idée d'un revenu maximum au Parlement européen ? Réponse de Karima Delli...
A l'aube de cette année européenne de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale, alors que BNP Paribas vient d'annoncer des profits records pour l'année 2009, avec plus de 8 milliards d'euros, et que les bénéfices des dix plus grandes banques européennes dépassent les 50 milliards d'euros, le débat sur la régulation des marchés financiers bat son plein au Parlement européen. Cette semaine, c'est au tour de la Commission de l'Emploi et des Affaires sociales, dont je suis membre, de se pencher sur la question à travers deux textes aux implications différentes.
Le premier texte est un avis de mon collègue Patrick Le Hyaric sur le rapport d'initiative relatif aux Questions de déontologie liées à la gestion des entreprises. Prenant appui sur la recommandation de la Commission publiée en avril 2009, cet avis invite la Commission à aller plus en avant dans la législation communautaire en encadrant de manière plus stricte les politiques de rémunérations des administrateurs et dirigeants des sociétés cotées et dans le secteur des services financiers. Il prévoit notamment de plafonner les salaires, bonus et retraites des dirigeants des entreprises aidées. Il propose également que les aides soient conditionnées par des engagements en termes d'emplois, de formation et de conditions de travail, et que l'élaboration des politiques de rémunérations se fasse dans la transparence et la concertation avec les représentants des salariés.
Une partie de ces recommandations sont toutefois en passe d'être déjà mises en œuvre grâce à un second texte sur lequel la Commission de l'Emploi et des affaires sociales a insisté pour émettre un avis, et qui concerne la surveillance prudentielle par les autorités de régulation bancaire des politiques de rémunérations dans le secteur des services financiers (révision de la directive de 2006 sur les exigences de fonds propres).
L'un et l'autre de ces deux textes sont l'occasion de promouvoir les idées du Collectif "Sauvons les riches !", et notamment notre proposition phare d'instaurer un revenu maximum européen. J'ai ainsi proposé, par voie d'amendement au rapport Le Hyaric, d'instaurer un plafond équivalent à 40 fois le revenu médian pour le montant global des rémunérations perçues par les cadres et dirigeants des entreprises du secteur financier, incluant bonus, stock-options et retraites, mais aussi de promouvoir l'égalité salariale hommes-femmes, la lutte contre les paradis fiscaux ou encore la démocratie sociale dans les entreprises.
De même, j'ai proposé dans le rapport de M. Christensen sur la surveillance prudentielle des politiques de rémunérations, l'interdiction pure et simple des «Golden hello», bonus versés sans contrepartie aux nouveaux traders embauchés dans une banque, ainsi que l'étalement sur une durée d'au moins cinq ans du versement des bonus et leur plafonnement à 20% de la rémunération totale, de manière à décourager les comportements spéculatifs guidés par la perspective d'un profit personnel à court terme.
La question de la régulation bancaire et de l'encadrement des marchés financiers ne doit pas rester une préoccupation de quelques économistes. Au contraire l'opinion publique doit s'en emparer car c'est avant tout une question de déontologie et de responsabilité sociale du secteur bancaire dont les comportements excessifs ont conduit à la crise non seulement économique et sociale mais aussi environnementale (comme le montre mon ami Hervé Kempf dans son essai "Comment les riches détruisent la planète".
Le secteur financier doit assumer son rôle de financement de l'économie et cesser de faire passer l'intérêt à court terme de l'actionnaire-roi avant l'intérêt général de la collectivité. C'est l'objet des amendements que je défendrai cette semaine devant la Commission de l'Emploi et des affaires sociales du Parlement européen. Croisons les doigts pour qu'ils soient adoptés d'ici quelques semaines et qu'un premier pas soit ainsi fait en direction de l'instauration d'un revenu maximal européen.
Karima Delli
http://ecologie.blogs.liberation.fr/euro-ecolos/2010/03/le-parlement-europ%C3%A9en-pour-un-revenu-maximum-.html#more
Le premier texte est un avis de mon collègue Patrick Le Hyaric sur le rapport d'initiative relatif aux Questions de déontologie liées à la gestion des entreprises. Prenant appui sur la recommandation de la Commission publiée en avril 2009, cet avis invite la Commission à aller plus en avant dans la législation communautaire en encadrant de manière plus stricte les politiques de rémunérations des administrateurs et dirigeants des sociétés cotées et dans le secteur des services financiers. Il prévoit notamment de plafonner les salaires, bonus et retraites des dirigeants des entreprises aidées. Il propose également que les aides soient conditionnées par des engagements en termes d'emplois, de formation et de conditions de travail, et que l'élaboration des politiques de rémunérations se fasse dans la transparence et la concertation avec les représentants des salariés.
Une partie de ces recommandations sont toutefois en passe d'être déjà mises en œuvre grâce à un second texte sur lequel la Commission de l'Emploi et des affaires sociales a insisté pour émettre un avis, et qui concerne la surveillance prudentielle par les autorités de régulation bancaire des politiques de rémunérations dans le secteur des services financiers (révision de la directive de 2006 sur les exigences de fonds propres).
L'un et l'autre de ces deux textes sont l'occasion de promouvoir les idées du Collectif "Sauvons les riches !", et notamment notre proposition phare d'instaurer un revenu maximum européen. J'ai ainsi proposé, par voie d'amendement au rapport Le Hyaric, d'instaurer un plafond équivalent à 40 fois le revenu médian pour le montant global des rémunérations perçues par les cadres et dirigeants des entreprises du secteur financier, incluant bonus, stock-options et retraites, mais aussi de promouvoir l'égalité salariale hommes-femmes, la lutte contre les paradis fiscaux ou encore la démocratie sociale dans les entreprises.
De même, j'ai proposé dans le rapport de M. Christensen sur la surveillance prudentielle des politiques de rémunérations, l'interdiction pure et simple des «Golden hello», bonus versés sans contrepartie aux nouveaux traders embauchés dans une banque, ainsi que l'étalement sur une durée d'au moins cinq ans du versement des bonus et leur plafonnement à 20% de la rémunération totale, de manière à décourager les comportements spéculatifs guidés par la perspective d'un profit personnel à court terme.
La question de la régulation bancaire et de l'encadrement des marchés financiers ne doit pas rester une préoccupation de quelques économistes. Au contraire l'opinion publique doit s'en emparer car c'est avant tout une question de déontologie et de responsabilité sociale du secteur bancaire dont les comportements excessifs ont conduit à la crise non seulement économique et sociale mais aussi environnementale (comme le montre mon ami Hervé Kempf dans son essai "Comment les riches détruisent la planète".
Le secteur financier doit assumer son rôle de financement de l'économie et cesser de faire passer l'intérêt à court terme de l'actionnaire-roi avant l'intérêt général de la collectivité. C'est l'objet des amendements que je défendrai cette semaine devant la Commission de l'Emploi et des affaires sociales du Parlement européen. Croisons les doigts pour qu'ils soient adoptés d'ici quelques semaines et qu'un premier pas soit ainsi fait en direction de l'instauration d'un revenu maximal européen.
Karima Delli
http://ecologie.blogs.liberation.fr/euro-ecolos/2010/03/le-parlement-europ%C3%A9en-pour-un-revenu-maximum-.html#more
Jean-François Kahn revient les faramineuses inégalités dans l'entreprise. Le symptôme du surgissement de l'irrationnel dans l'économie de marché.
J’ai déjà évoqué cette question, mais permettez-moi, ici, de l’approfondir : Les faramineux revenus que s’adjuge une infime petite élite de grands patrons ou de grands financiers non créateurs d’entreprise (héritiers, ex-hauts fonctionnaires cooptés ou promus par le pouvoir politique, voire spéculateurs), ont été peu à peu banalisés.
Or, ce creusement (inconcevable il y a encore une trentaine d’années) des inégalités devrait nous poser une quadruple question : sociale, philosophique, morale et économique.
Sociale
Quel est le niveau au-delà duquel les inégalités deviennent inadmissibles parce qu’indécentes – pour ne pas dire obscènes – socialement ? Rappelons-le : avant-guerre, l’industriel Ford évoquait un rapport de 1 à 10 entre un grand patron et ses salariés ; après-guerre, le banquier Morgan de 1 à 20, et d’autres – a mi-voix – de 1 à 30 ou 40.
Nul n’avait imaginé qu’on atteindrait des éventails de 1 à 400 pouvant culminer de 1 à 1000 ou plus dans le cas d’Antoine Zacarias, l’ex-patron de Vinci drivé par Alain Minc. L’équivalent de 400 000 années de travail accumulées en 6 ans...
J’ai moi-même été « patron » pendant 23 ans. Chef d’entreprise, si on préfère. Dont le chiffre d’affaires était plus élevé que celui d’une PME. J’ai pu gagner jusqu’à 6 fois le salaire le plus bas. Et je trouvais cela beaucoup. Alors 400 ou 600 fois !
Que s’est-il passé qui explique un tel écartèlement ? La prise de pouvoir des actionnaires au détriment des « managers », la submersion de l’économie réelle productive par l’économie financière virtuelle et la suppression des tranches marginales de l’impôt progressif sur le revenu qui taxait, y compris aux Etats-Unis après-guerre, à 80 % ou plus le surplus gagné au-delà d’un niveau d’indécence.
La seule façon, non dirigiste, de limiter les rémunérations qui transgressent le seuil d’obscénité, serait évidemment de rétablir, aujourd’hui, ces tranches soumises à la surtaxation.
Philosophique
Un rapport de 1 à 40 (ce qui est beaucoup) peut se justifier par une différence de compétences, d’instruction et de diplômes, de mérite, de taux d’activité, d’effiscience ou même de résultats.
Mais de 1 à 400, ou plus ? Qui travaille 400 fois plus qu’un autre ? Peut afficher 400 fois plus de connaissances ou de diplômes, de mérite ou même de résultats ? Qui court 400 fois plus vite, pense 400 fois mieux, agit 400 fois plus efficacement ? Pas seulement par rapport à un manœuvre (car, là, le rapport de revenus est de 1 à 800), mais par rapport à un professeur agrégé, par exemple ? Ou même à un instituteur ?
Tout le monde sait, en réalité, que cela n’a rien à voir, que tel grand patron ou grand financier qui bat des records de rémunération doit tout à un héritage, aux circonstances qui l’ont placé en situation de pouvoir, aux soutiens politiques dont il a bénéficié, etc.
Combien des bénéficiaires de ces hyper revenus ont mené une entreprise au désastre ou ont eux-mêmes sombré dès lors qu’ils n’étaient plus en situation de diriger ? L’ex-PDG de Péchiney, qui se fit avaler catastrophiquement par une autre boîte, raflât 10 millions au passage. Combien d’« homme d’affaires de l’année » ou de « patron de l’année » qui, une fois écarté pour cause d’échec, se sont tout simplement évaporés dans la nature ?
En vérité, l’inégalité, au-delà d’un certain stade, ne se justifie par aucune différence qualitative, par aucune hiérarchie de mérite, même pas, la plupart du temps, par une effiscience sanctionnée par le marché.
Quel produit de même type et de même catégorie qu’un autre (car un homme, par définition, fait partie de la même espèce qu’un autre homme, un actif est catégoriellement comparable à un actif, comme un diplômé à un diplômé), le marché valoriserait-il, spontanément, à 300 ou 400 fois la valeur d’un autre ?
Jean-Marie Messier, ex-PDG de Vivendi, a laissé croire que ses revenus pharaoniques correspondaient à ceux que lui aurait assuré le marché américain. Il s’est, effectivement, installé aux Etats-Unis ; mais il n’y valait plus grand chose. Et qui a proposé à l’ex-patron de Vinci, le fameux Antoine Zacarias, des revenus correspondants, ne fût-ce à un tiers de ceux qu’il s’octroyait ? Personne, évidemment.
En fait, les inégalités de revenus ont largement dépassé le plafond au-delà duquel la philosophie même du système tout entier s’en trouve ruiné.
Morale
La remarque est certes subjective. Mais dès lors qu’il n’y a plus aucune justification rationnelle ou éthique à une répartition radicalement inéquitable de richesses ou à une amplitude de revenus – d’autant que l’utilité collective (et spirituelle encore moins) de ce que récompensent certains gains ahurissants n’est jamais prise en compte -, le socle moral sur lequel repose cette logique économique s’effondre.
Ici, l’éthique laïque concorde avec tous les textes d’aspiration religieuse. Jaurès et Bernanos se rejoignent.
Economique
Même si on laissait de côté l’aspect social, philosophique et moral de l’ampleur des inégalités que la logique néolibérale a engendré, on aurait du – on devrait – s’y attaquer frontalement, car il était fatal qu’elle engendrât une crise économique majeure. Il n’est nul besoin d’avoir obtenu un diplôme d’HEC pour le comprendre.
Examinons ce qu’était la situation des Etats-Unis en 2007 (comme en 1929 d’ailleurs) : d’un côté, mais au profit d’une minorité, une accumulation inouïe de moyens financiers susceptibles de booster une croissance productive, et, de l’autre, soit une stagnation relative des revenus de 70 % des classes moyennes, soit un recul des rémunérations des travailleurs salariés. Et donc, une consommation incapable de suivre, par insuffisance du pouvoir d’achat, le surplus d’offres accumulées, lui-même exacerbé par le surplus de nouveaux besoins artificiellement créés.
Résultat ? Pour éviter la crise (ou pour la retarder mais, du même coup, on l’a amplifié), on a dopé artificiellement la consommation par une incitation compulsive au crédit. Le summum a été atteint avec la diffusion de crédits hypothécaires immobiliers au sein d’une population très pauvre, laquelle ne prenait ce risque fou qu’en anticipant sur le grossissement continu de la bulle immobilière qui valorisait ses hypothèques.
Que la bulle éclate et c’était la catastrophe. C’est très exactement ce qui s’est passé.
C’est donc bien l’aggravation de la structure fondamentalement inégalitaire du système qui a généré la grande crise, en particulier aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne.
En France, le système social beaucoup plus redistributif et le poids de l’Etat (ce que, précisément, les néolibéraux dénoncent) ont joué le rôle d’un édredon qui a (relativement) amoindri la brutalité de la catastrophe.
Ce qui s’est creusé, ce n’est pas l’écart entre les 10 % les plus riches et les 10 % les plus pauvres. Mais entre les 1 % du haut et les 60 % du bas et du milieu. Entre les revenus du grand capital et celui du petit et moyen capital. Retenons ce chiffre éloquent : entre 1998 et 2006, 90 % de la population a vu ses revenus déclarés augmenter de près de 5 % (4,6 % exactement), 1 % de plus de 19,4 %, 0,1 % de plus de 32 % et 0,01 % de 43 %.
La question sociale d’aujourd’hui n’est plus seulement celle des exclus, elle est aussi celle des outrageusement inclus.
Vendredi 12 Février 2010
Jean François Kahn
http://www.jeanfrancoiskahn.com/Durand-vaut-il-500-fois-plus-cher-que-Dupont_a52.html
Or, ce creusement (inconcevable il y a encore une trentaine d’années) des inégalités devrait nous poser une quadruple question : sociale, philosophique, morale et économique.
Sociale
Quel est le niveau au-delà duquel les inégalités deviennent inadmissibles parce qu’indécentes – pour ne pas dire obscènes – socialement ? Rappelons-le : avant-guerre, l’industriel Ford évoquait un rapport de 1 à 10 entre un grand patron et ses salariés ; après-guerre, le banquier Morgan de 1 à 20, et d’autres – a mi-voix – de 1 à 30 ou 40.
Nul n’avait imaginé qu’on atteindrait des éventails de 1 à 400 pouvant culminer de 1 à 1000 ou plus dans le cas d’Antoine Zacarias, l’ex-patron de Vinci drivé par Alain Minc. L’équivalent de 400 000 années de travail accumulées en 6 ans...
J’ai moi-même été « patron » pendant 23 ans. Chef d’entreprise, si on préfère. Dont le chiffre d’affaires était plus élevé que celui d’une PME. J’ai pu gagner jusqu’à 6 fois le salaire le plus bas. Et je trouvais cela beaucoup. Alors 400 ou 600 fois !
Que s’est-il passé qui explique un tel écartèlement ? La prise de pouvoir des actionnaires au détriment des « managers », la submersion de l’économie réelle productive par l’économie financière virtuelle et la suppression des tranches marginales de l’impôt progressif sur le revenu qui taxait, y compris aux Etats-Unis après-guerre, à 80 % ou plus le surplus gagné au-delà d’un niveau d’indécence.
La seule façon, non dirigiste, de limiter les rémunérations qui transgressent le seuil d’obscénité, serait évidemment de rétablir, aujourd’hui, ces tranches soumises à la surtaxation.
Philosophique
Un rapport de 1 à 40 (ce qui est beaucoup) peut se justifier par une différence de compétences, d’instruction et de diplômes, de mérite, de taux d’activité, d’effiscience ou même de résultats.
Mais de 1 à 400, ou plus ? Qui travaille 400 fois plus qu’un autre ? Peut afficher 400 fois plus de connaissances ou de diplômes, de mérite ou même de résultats ? Qui court 400 fois plus vite, pense 400 fois mieux, agit 400 fois plus efficacement ? Pas seulement par rapport à un manœuvre (car, là, le rapport de revenus est de 1 à 800), mais par rapport à un professeur agrégé, par exemple ? Ou même à un instituteur ?
Tout le monde sait, en réalité, que cela n’a rien à voir, que tel grand patron ou grand financier qui bat des records de rémunération doit tout à un héritage, aux circonstances qui l’ont placé en situation de pouvoir, aux soutiens politiques dont il a bénéficié, etc.
Combien des bénéficiaires de ces hyper revenus ont mené une entreprise au désastre ou ont eux-mêmes sombré dès lors qu’ils n’étaient plus en situation de diriger ? L’ex-PDG de Péchiney, qui se fit avaler catastrophiquement par une autre boîte, raflât 10 millions au passage. Combien d’« homme d’affaires de l’année » ou de « patron de l’année » qui, une fois écarté pour cause d’échec, se sont tout simplement évaporés dans la nature ?
En vérité, l’inégalité, au-delà d’un certain stade, ne se justifie par aucune différence qualitative, par aucune hiérarchie de mérite, même pas, la plupart du temps, par une effiscience sanctionnée par le marché.
Quel produit de même type et de même catégorie qu’un autre (car un homme, par définition, fait partie de la même espèce qu’un autre homme, un actif est catégoriellement comparable à un actif, comme un diplômé à un diplômé), le marché valoriserait-il, spontanément, à 300 ou 400 fois la valeur d’un autre ?
Jean-Marie Messier, ex-PDG de Vivendi, a laissé croire que ses revenus pharaoniques correspondaient à ceux que lui aurait assuré le marché américain. Il s’est, effectivement, installé aux Etats-Unis ; mais il n’y valait plus grand chose. Et qui a proposé à l’ex-patron de Vinci, le fameux Antoine Zacarias, des revenus correspondants, ne fût-ce à un tiers de ceux qu’il s’octroyait ? Personne, évidemment.
En fait, les inégalités de revenus ont largement dépassé le plafond au-delà duquel la philosophie même du système tout entier s’en trouve ruiné.
Morale
La remarque est certes subjective. Mais dès lors qu’il n’y a plus aucune justification rationnelle ou éthique à une répartition radicalement inéquitable de richesses ou à une amplitude de revenus – d’autant que l’utilité collective (et spirituelle encore moins) de ce que récompensent certains gains ahurissants n’est jamais prise en compte -, le socle moral sur lequel repose cette logique économique s’effondre.
Ici, l’éthique laïque concorde avec tous les textes d’aspiration religieuse. Jaurès et Bernanos se rejoignent.
Economique
Même si on laissait de côté l’aspect social, philosophique et moral de l’ampleur des inégalités que la logique néolibérale a engendré, on aurait du – on devrait – s’y attaquer frontalement, car il était fatal qu’elle engendrât une crise économique majeure. Il n’est nul besoin d’avoir obtenu un diplôme d’HEC pour le comprendre.
Examinons ce qu’était la situation des Etats-Unis en 2007 (comme en 1929 d’ailleurs) : d’un côté, mais au profit d’une minorité, une accumulation inouïe de moyens financiers susceptibles de booster une croissance productive, et, de l’autre, soit une stagnation relative des revenus de 70 % des classes moyennes, soit un recul des rémunérations des travailleurs salariés. Et donc, une consommation incapable de suivre, par insuffisance du pouvoir d’achat, le surplus d’offres accumulées, lui-même exacerbé par le surplus de nouveaux besoins artificiellement créés.
Résultat ? Pour éviter la crise (ou pour la retarder mais, du même coup, on l’a amplifié), on a dopé artificiellement la consommation par une incitation compulsive au crédit. Le summum a été atteint avec la diffusion de crédits hypothécaires immobiliers au sein d’une population très pauvre, laquelle ne prenait ce risque fou qu’en anticipant sur le grossissement continu de la bulle immobilière qui valorisait ses hypothèques.
Que la bulle éclate et c’était la catastrophe. C’est très exactement ce qui s’est passé.
C’est donc bien l’aggravation de la structure fondamentalement inégalitaire du système qui a généré la grande crise, en particulier aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne.
En France, le système social beaucoup plus redistributif et le poids de l’Etat (ce que, précisément, les néolibéraux dénoncent) ont joué le rôle d’un édredon qui a (relativement) amoindri la brutalité de la catastrophe.
Ce qui s’est creusé, ce n’est pas l’écart entre les 10 % les plus riches et les 10 % les plus pauvres. Mais entre les 1 % du haut et les 60 % du bas et du milieu. Entre les revenus du grand capital et celui du petit et moyen capital. Retenons ce chiffre éloquent : entre 1998 et 2006, 90 % de la population a vu ses revenus déclarés augmenter de près de 5 % (4,6 % exactement), 1 % de plus de 19,4 %, 0,1 % de plus de 32 % et 0,01 % de 43 %.
La question sociale d’aujourd’hui n’est plus seulement celle des exclus, elle est aussi celle des outrageusement inclus.
Vendredi 12 Février 2010
Jean François Kahn
http://www.jeanfrancoiskahn.com/Durand-vaut-il-500-fois-plus-cher-que-Dupont_a52.html
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Kahn
La polémique a resurgi autour du salaire d'Henri Proglio, mais elle n'est pas nouvelle. Est-il indécent que les patrons de grandes entreprises gagnent quelques millions par an ?
Pris dans la tempête, Henri Proglio n'a pas eu le choix. Le PDG d'EDF a dû renoncer à sa rémunération annuelle de 450 000 E au titre de président du conseil d'administration de Veolia Environnement. Mais il n'a pas pour autant fait taire les critiques soulignant qu'il touchait encore à EDF un salaire annuel de 1,6 million d'euros, soit 100 fois un SMIC brut annuel. Une rémunération jugée trop élevée par une partie des médias et de l'opinion publique.
Des observateurs ont beau faire remarquer qu'Henri Proglio n'est pas le mieux payé des patrons français et qu'au niveau international, certains salaires atteignent des sommets autrement mirobolants, qu'importe. En ces temps de crise, alors que les Français peinent à joindre les deux bouts, les rémunérations des hauts dirigeants semblent injustes, voire indécentes !
Au printemps dernier, le gouvernement avait déjà demandé au Medef un dispositif d'encadrement des salaires en temps de crise. Sans résultat. Cet automne, le Parti socialiste a déposé une proposition de loi « visant à rendre plus justes et plus transparentes les politiques de rémunérations des dirigeants d'entreprises ». Elle prévoyait qu'un dirigeant d'une entreprise aidée par l'État ne puisse pas recevoir une rémunération supérieure à vingt-cinq fois la plus basse rémunération dans l'entreprise.
Force est de constater que si les rémunérations des patrons suscitent la polémique, il n'en est pas de même pour les cachets souvent exorbitants des sportifs ou des stars de la chanson et du cinéma.
POUR : Anne Saigier, d'Emmaüs
Oui, il faut plafonner les salaires. On doit tirer de notre investissement dans la société le nécessaire pour vivre. Il faut se poser la question : le salaire, ça sert à quoi ? La loi doit fixer un salaire minimum et un salaire maximum, mais aussi la manière dont les bénéfices doivent être redistribués dans une entreprise. La richesse doit être partagée de manière équitable entre tous les salariés. Parce qu'une entreprise de transport, elle n'est rien sans ses chauffeurs et si tout le monde fait correctement son boulot, l'entreprise va bien. C'est juste une question de logique. Pourquoi aurait-on une prime en fonction de son QI ? Un patron a eu la chance d'avoir des bons gènes ou de naître dans un bon environnement pour faire le métier qu'il fait. Bien sûr, un chef d'entreprise a des responsabilités, mais moi aussi, directrice d'Emmaüs, j'ai des responsabilités. Un chauffeur aussi a des responsabilités. Mais c'est pareil pour les sportifs ou les stars. Ils ne mangent pas dix ou vingt fois plus que nous. Il faut qu'ils aient de quoi réaliser leurs rêves, comme les autres, mais pas plus.
CONTRE : Valérie Petit, de l'Edhac
Il y a plusieurs justifications qui font qu'on paie cher un patron. La relation entre le dirigeant et les actionnaires qui estiment qu'il travaille pour eux. Le fait que, pour en arriver là, il a fait des efforts, des sacrifices. On dit aussi qu'on rémunère le risque juridique, la précarisation parce que le marché du travail n'est pas facile. Et puis on paie le prix du marché qui est en tendance haussière car on s'aligne sur le marché américain.Enfin, il y a la performance effective du dirigeant. C'est ça la vraie question : quels sont les critères d'évaluation de la performance d'un dirigeant ?Une question à laquelle personne ne répond. Pour cela, on a besoin d'experts, de chercheurs. On a démontré qu'il n'y a pas de corrélation entre la performance d'un manager et sa rémunération. Seulement 4 à 5 % de la performance d'une entreprise dépendent du dirigeant lui-même. C'est aussi la question de ce qui est moralement acceptable de la part d'un dirigeant. Le problème avec Proglio, c'est moins l'argent que le cumul.
Violaine Magne
Nord Éclair, 26 janvier 2010
http://www.nordeclair.fr/Actualite/2010/01/26/polemique-faut-il-plafonner-les-salaires.shtml
Des observateurs ont beau faire remarquer qu'Henri Proglio n'est pas le mieux payé des patrons français et qu'au niveau international, certains salaires atteignent des sommets autrement mirobolants, qu'importe. En ces temps de crise, alors que les Français peinent à joindre les deux bouts, les rémunérations des hauts dirigeants semblent injustes, voire indécentes !
Au printemps dernier, le gouvernement avait déjà demandé au Medef un dispositif d'encadrement des salaires en temps de crise. Sans résultat. Cet automne, le Parti socialiste a déposé une proposition de loi « visant à rendre plus justes et plus transparentes les politiques de rémunérations des dirigeants d'entreprises ». Elle prévoyait qu'un dirigeant d'une entreprise aidée par l'État ne puisse pas recevoir une rémunération supérieure à vingt-cinq fois la plus basse rémunération dans l'entreprise.
Force est de constater que si les rémunérations des patrons suscitent la polémique, il n'en est pas de même pour les cachets souvent exorbitants des sportifs ou des stars de la chanson et du cinéma.
POUR : Anne Saigier, d'Emmaüs
Oui, il faut plafonner les salaires. On doit tirer de notre investissement dans la société le nécessaire pour vivre. Il faut se poser la question : le salaire, ça sert à quoi ? La loi doit fixer un salaire minimum et un salaire maximum, mais aussi la manière dont les bénéfices doivent être redistribués dans une entreprise. La richesse doit être partagée de manière équitable entre tous les salariés. Parce qu'une entreprise de transport, elle n'est rien sans ses chauffeurs et si tout le monde fait correctement son boulot, l'entreprise va bien. C'est juste une question de logique. Pourquoi aurait-on une prime en fonction de son QI ? Un patron a eu la chance d'avoir des bons gènes ou de naître dans un bon environnement pour faire le métier qu'il fait. Bien sûr, un chef d'entreprise a des responsabilités, mais moi aussi, directrice d'Emmaüs, j'ai des responsabilités. Un chauffeur aussi a des responsabilités. Mais c'est pareil pour les sportifs ou les stars. Ils ne mangent pas dix ou vingt fois plus que nous. Il faut qu'ils aient de quoi réaliser leurs rêves, comme les autres, mais pas plus.
CONTRE : Valérie Petit, de l'Edhac
Il y a plusieurs justifications qui font qu'on paie cher un patron. La relation entre le dirigeant et les actionnaires qui estiment qu'il travaille pour eux. Le fait que, pour en arriver là, il a fait des efforts, des sacrifices. On dit aussi qu'on rémunère le risque juridique, la précarisation parce que le marché du travail n'est pas facile. Et puis on paie le prix du marché qui est en tendance haussière car on s'aligne sur le marché américain.Enfin, il y a la performance effective du dirigeant. C'est ça la vraie question : quels sont les critères d'évaluation de la performance d'un dirigeant ?Une question à laquelle personne ne répond. Pour cela, on a besoin d'experts, de chercheurs. On a démontré qu'il n'y a pas de corrélation entre la performance d'un manager et sa rémunération. Seulement 4 à 5 % de la performance d'une entreprise dépendent du dirigeant lui-même. C'est aussi la question de ce qui est moralement acceptable de la part d'un dirigeant. Le problème avec Proglio, c'est moins l'argent que le cumul.
Violaine Magne
Nord Éclair, 26 janvier 2010
http://www.nordeclair.fr/Actualite/2010/01/26/polemique-faut-il-plafonner-les-salaires.shtml
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grands patrons
C’est d’ailleurs Liliane Bettencourt qui a déclaré au Fig Mag en novembre 2008 : « La générosité est un élan gratuit. Quand on a beaucoup reçu, il faut aimer donner. ». Super, on va pouvoir lui appliquer l’idée du RMA, le revenu maximum acceptable, occasion unique pour elle de donner beaucoup à ceux qui en ont le plus besoin.
http://alternatives-economiques.fr/blogs/gadrey/2010/01/21/vous-cherchez-une-location-sympa-en-france-pour-l%E2%80%99ete/
http://alternatives-economiques.fr/blogs/gadrey/2010/01/21/vous-cherchez-une-location-sympa-en-france-pour-l%E2%80%99ete/
Laurence Parisot n'apprécie guère la décision prise par Barack Obama, qui a plafonné les salaires des patrons des entreprises aidées par le gouvernement américain. La présidente du Medef estime qu'il n'est "ni normal ni souhaitable que l'Etat décide des rémunérations des chefs d'entreprises".
La présidente du Medef, Laurence Parisot, a estimé jeudi qu'il n'était "ni normal ni souhaitable que l'Etat décide des rémunérations des chefs d'entreprises" alors que le président américain Barack Obama a annoncé un plafonnement des salaires des patrons qui recevraient l'aide de l'Etat.
"Il n'est pas normal non plus que certains dirigeants qui ont eu une part de responsabilité dans le désastre actuel n'aient pas eux-même dit qu'ils renonçaient à leurs bonus", a-t-elle ajouté lors d'une conférence de presse.
L'organisation patronale tient jeudi son assemblée générale, placée sous le slogan "Vivement l'avenir, ready for the future".
La présidente du Medef a précisé penser "prioritairement aux dirigeants de quelques établissements financiers américains".
Le président Barack Obama a désigné mercredi à la vindicte publique certaines pratiques "honteuses" des sociétés financières et annoncé le plafonnement à 500.000 dollars de la rémunération annuelle des dirigeants des entreprises qui recevraient l'aide de l'Etat.
Pour Mme Parisot, c'est "typiquement de la responsabilité du patronat" et non de l'Etat d'encadrer si nécessaire les rémunérations des dirigeants. "Ce n'est pas à l'Etat de le faire", a-t-elle dit.
"C'est pour cela qu'il y a le code Afep-Medef", a-t-elle ajouté. Avec l'Association françaises des entreprises privées (Afep), le Medef a édicté ce code qui prévoit notamment de limiter les indemnités de départ ou "parachutes dorés" des dirigeants des sociétés cotées en bourse.
"La quasi totalité des sociétés du SBF 120 y ont adhéré", s'est félicitée Mme Parisot.
Mi-janvier, le président français Nicolas Sarkozy avait menacé de légiférer si les recommandations du Medef et de l'Afep n'étaient pas appliquées "à la fin du premier trimestre".
Mme Parisot a par ailleurs pointé du doigt les "grilles de rémunération des traders", ajustées sur "le court terme", alors qu'il faut selon elle, "penser l'économie sur le long terme".
L'Express, publié le 05/02/2009
http://www.lexpress.fr/actualite/economie/le-medef-fustige-l-idee-d-un-salaire-maximum_738795.html
"Il n'est pas normal non plus que certains dirigeants qui ont eu une part de responsabilité dans le désastre actuel n'aient pas eux-même dit qu'ils renonçaient à leurs bonus", a-t-elle ajouté lors d'une conférence de presse.
L'organisation patronale tient jeudi son assemblée générale, placée sous le slogan "Vivement l'avenir, ready for the future".
La présidente du Medef a précisé penser "prioritairement aux dirigeants de quelques établissements financiers américains".
Le président Barack Obama a désigné mercredi à la vindicte publique certaines pratiques "honteuses" des sociétés financières et annoncé le plafonnement à 500.000 dollars de la rémunération annuelle des dirigeants des entreprises qui recevraient l'aide de l'Etat.
Pour Mme Parisot, c'est "typiquement de la responsabilité du patronat" et non de l'Etat d'encadrer si nécessaire les rémunérations des dirigeants. "Ce n'est pas à l'Etat de le faire", a-t-elle dit.
"C'est pour cela qu'il y a le code Afep-Medef", a-t-elle ajouté. Avec l'Association françaises des entreprises privées (Afep), le Medef a édicté ce code qui prévoit notamment de limiter les indemnités de départ ou "parachutes dorés" des dirigeants des sociétés cotées en bourse.
"La quasi totalité des sociétés du SBF 120 y ont adhéré", s'est félicitée Mme Parisot.
Mi-janvier, le président français Nicolas Sarkozy avait menacé de légiférer si les recommandations du Medef et de l'Afep n'étaient pas appliquées "à la fin du premier trimestre".
Mme Parisot a par ailleurs pointé du doigt les "grilles de rémunération des traders", ajustées sur "le court terme", alors qu'il faut selon elle, "penser l'économie sur le long terme".
L'Express, publié le 05/02/2009
http://www.lexpress.fr/actualite/economie/le-medef-fustige-l-idee-d-un-salaire-maximum_738795.html
Extrait d'un article de Paul Ariès
Ce principe de gratuité généralisable (sous diverses formes) à l'ensemble des biens communs est susceptible de susciter un fort courant de mobilisations populaires donc de créer un débat qui obligera, droite et gauche, à se positionner sur ce terrain. Ce principe a aussi le grand mérite de lier la cause de la liberté (de l’autonomie) à celle de la responsabilité. Contrairement à ce que pourrait être un mariage rouge-vert qui cumulerait les interdits, nous osons la liberté mais nous rappelons qu'elle doit être encadrée et qu'elle a nécessairement un prix. Chacun reste libre de s'offrir du mésusage (dans la mesure où la loi ne l'interdit pas exceptionnellement) : par exemple en possédant une maison de campagne mais en supportant les surcoûts de ce mésusage.
Le danger serait bien sûr que cette politique renforce les inégalités en permettant l’accès aux mésusages à une petite minorité fortunée. Le pire serait de cantonner le peuple au nécessaire (au sérieux) et de libérer, moyennant finances, le futile, le frivole, aux classes aisées. C'est pourquoi ce paradigme de « la gratuité de l'usage » et du « renchérissement du mésusage » ne peut aller sans une diminution importante de la hiérarchie des revenus et sans une réflexion sur l'adoption d'un revenu universel d'existence, RUE, (autour du SMIC) accouplé à un « revenu maximal autorisé », RMA, (au-dessus d'un seuil on prend tout).
Pour un revenu universel inconditionnel lié à un revenu maximum autorisé
Cette vieille idée du 18e siècle d’un revenu universel, qui figure dans l’article 25-1 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948, est toujours restée lettre morte : « Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l’alimentation, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires ».
La gauche productiviste n’a jamais voulu engager ce combat sous prétexte que l’introduction d’un revenu universel inconditionnel servirait de prétexte à la droite libérale pour supprimer le salaire minimum. Faisons remarquer à nos amis que le patronat et l’Etat n’ont pas attendu l'adoption d'un RUE pour démanteler le droit du travail.... Les inégalités sociales ont même explosé lorsque cette gauche-là était au pouvoir. Conséquence : la société s'est monstrueusement habituée aux inégalités de revenus : qui proposerait aujourd’hui un écart maximal de salaires de un à quatre passerait pour un affreux extrémiste, alors qu’il s’agissait d’une mesure phare du Programme commun de gouvernement de la gauche durant les années soixante-dix. En 1974, le revenu moyen des dix patrons américains les mieux payés était 47 fois plus élevé que le salaire moyen d’un ouvrier de l’industrie de l’automobile ; en 1999, il équivalait à 2381 fois le salaire moyen. Je propose donc d'opposer à l'insécurité générée par l’hyper-capitalisme le principe d’un revenu universel d’existence (RUE) versé, sans condition, à l’ensemble des citoyens : ce RUE est simplement la contrepartie de la reconnaissance du droit de chacun à l’existence puisque nous héritons tous, en tant que membres de l'humanité, de la civilisation.
L'indépendance financière est indispensable pour passer des droits formels aux droits réels et poursuivre le mouvement d’émancipation notamment des femmes et des jeunes. Elle est en outre la condition même de la décroissance, car aucun individu n’acceptera de diminuer ses activités rémunératrices si la société ne lui assure pas une certaine sécurité. Ce choix du revenu d’existence est donc celui de la poursuite de la socialisation face au recours aux tribus, chers à la Nouvelle droite qui préfèrera toujours ses « petites patries » à celui d’une société fondée sur l’auto-limitation des besoins comme condition de l’autonomie. Cette mesure en desserrant l’emprise de l’économie allégerait l’obligation de travailler. Cette libération de l’idéologie du travail est sans doute ce qui gène le plus le co-Président d'ATTAC, l'économiste Jean-Marie Harribey puisqu’il qualifie ce projet de « revenu d’existence monétaire et d’inexistence sociale ». Comment peut-on croire encore au mythe du travail libérateur ? Pourquoi pas « Moulinex libère la femme » ?
Disons-le tout de suite : l’argent ne manque pas pour financer ce RUE. Des pays moins riches notamment l'Alaska et le Brésil l'expérimentent à un niveau financier trop faible. La France a consacré en 2005 un budget de 505 milliards pour ses organismes sociaux. Les ménages en ont reçu 438 milliards au titre des différentes allocations. Le reste est consacré aux services publics (écoles, hôpitaux, etc.). L’affectation directe de tout ou partie de ces 438 milliards aux 60 millions de Français ne pose donc pas un problème comptable mais une question de choix de société : comment voulons-nous vivre ? Ce revenu d’existence est en outre inséparable d’un revenu maximal autorisé (RMA). Là où Sarkozy prône, avec la notion de bouclier fiscal, de ne pas redistribuer une partie des revenus au-dessus d’un certain plafond, nous disons l’inverse : au-delà d’un certain revenu, l’Etat prend tout. L’adoption de ce RMA (par le biais de la pression fiscale) permettrait de financer le revenu universel et l’extension de la gratuité.
Ce RUE pourrait être versé en partie en monnaie locale pour favoriser la relocalisation des activités (pas seulement économiques), en partie en monnaie fondante pour éviter la capitalisation voire sous forme de droits de tirage sur des biens communs (allocations en nature).
Pour lire la totalité de l'article : http://www.contretemps.eu/interventions/revolution-par-gratuite
Le danger serait bien sûr que cette politique renforce les inégalités en permettant l’accès aux mésusages à une petite minorité fortunée. Le pire serait de cantonner le peuple au nécessaire (au sérieux) et de libérer, moyennant finances, le futile, le frivole, aux classes aisées. C'est pourquoi ce paradigme de « la gratuité de l'usage » et du « renchérissement du mésusage » ne peut aller sans une diminution importante de la hiérarchie des revenus et sans une réflexion sur l'adoption d'un revenu universel d'existence, RUE, (autour du SMIC) accouplé à un « revenu maximal autorisé », RMA, (au-dessus d'un seuil on prend tout).
Pour un revenu universel inconditionnel lié à un revenu maximum autorisé
Cette vieille idée du 18e siècle d’un revenu universel, qui figure dans l’article 25-1 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948, est toujours restée lettre morte : « Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l’alimentation, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires ».
La gauche productiviste n’a jamais voulu engager ce combat sous prétexte que l’introduction d’un revenu universel inconditionnel servirait de prétexte à la droite libérale pour supprimer le salaire minimum. Faisons remarquer à nos amis que le patronat et l’Etat n’ont pas attendu l'adoption d'un RUE pour démanteler le droit du travail.... Les inégalités sociales ont même explosé lorsque cette gauche-là était au pouvoir. Conséquence : la société s'est monstrueusement habituée aux inégalités de revenus : qui proposerait aujourd’hui un écart maximal de salaires de un à quatre passerait pour un affreux extrémiste, alors qu’il s’agissait d’une mesure phare du Programme commun de gouvernement de la gauche durant les années soixante-dix. En 1974, le revenu moyen des dix patrons américains les mieux payés était 47 fois plus élevé que le salaire moyen d’un ouvrier de l’industrie de l’automobile ; en 1999, il équivalait à 2381 fois le salaire moyen. Je propose donc d'opposer à l'insécurité générée par l’hyper-capitalisme le principe d’un revenu universel d’existence (RUE) versé, sans condition, à l’ensemble des citoyens : ce RUE est simplement la contrepartie de la reconnaissance du droit de chacun à l’existence puisque nous héritons tous, en tant que membres de l'humanité, de la civilisation.
L'indépendance financière est indispensable pour passer des droits formels aux droits réels et poursuivre le mouvement d’émancipation notamment des femmes et des jeunes. Elle est en outre la condition même de la décroissance, car aucun individu n’acceptera de diminuer ses activités rémunératrices si la société ne lui assure pas une certaine sécurité. Ce choix du revenu d’existence est donc celui de la poursuite de la socialisation face au recours aux tribus, chers à la Nouvelle droite qui préfèrera toujours ses « petites patries » à celui d’une société fondée sur l’auto-limitation des besoins comme condition de l’autonomie. Cette mesure en desserrant l’emprise de l’économie allégerait l’obligation de travailler. Cette libération de l’idéologie du travail est sans doute ce qui gène le plus le co-Président d'ATTAC, l'économiste Jean-Marie Harribey puisqu’il qualifie ce projet de « revenu d’existence monétaire et d’inexistence sociale ». Comment peut-on croire encore au mythe du travail libérateur ? Pourquoi pas « Moulinex libère la femme » ?
Disons-le tout de suite : l’argent ne manque pas pour financer ce RUE. Des pays moins riches notamment l'Alaska et le Brésil l'expérimentent à un niveau financier trop faible. La France a consacré en 2005 un budget de 505 milliards pour ses organismes sociaux. Les ménages en ont reçu 438 milliards au titre des différentes allocations. Le reste est consacré aux services publics (écoles, hôpitaux, etc.). L’affectation directe de tout ou partie de ces 438 milliards aux 60 millions de Français ne pose donc pas un problème comptable mais une question de choix de société : comment voulons-nous vivre ? Ce revenu d’existence est en outre inséparable d’un revenu maximal autorisé (RMA). Là où Sarkozy prône, avec la notion de bouclier fiscal, de ne pas redistribuer une partie des revenus au-dessus d’un certain plafond, nous disons l’inverse : au-delà d’un certain revenu, l’Etat prend tout. L’adoption de ce RMA (par le biais de la pression fiscale) permettrait de financer le revenu universel et l’extension de la gratuité.
Ce RUE pourrait être versé en partie en monnaie locale pour favoriser la relocalisation des activités (pas seulement économiques), en partie en monnaie fondante pour éviter la capitalisation voire sous forme de droits de tirage sur des biens communs (allocations en nature).
Pour lire la totalité de l'article : http://www.contretemps.eu/interventions/revolution-par-gratuite
Karima Delli se rend en Inde à l'occasion du 62e anniversaire de la mort de Gandhi pour prôner le revenu maximum admissible
A l’occasion du 62e anniversaire de la mort du Mahatma Gandhi, et dans le cadre de l’Année Européenne de Lutte contre la Pauvreté et l’Exclusion Sociale, Karima Delli, Députée européenne d’Europe Écologie et membre de la Délégation du Parlement européen pour l’Inde, est actuellement en visite à Bhopal, où elle doit participer au 1er Colloque International sur l’Économie Non-Violente organisé par les ONG Gandhi International et Ekta Parishad.
Elle participera à un colloque international sur l’économie non-violente, où elle défendra l’idée d’un revenu maximum admissible, corolaire indispensable d’un revenu minimum universel, afin de lutter contre la pauvreté et les trop grandes inégalités sociales.
http://www.karimadelli.com/2010/02/02/62e-anniversaire-de-la-mort-de-gandhi-karima-delli-se-rend-en-inde-pour-proner-le-revenu-maximum-admissible-a-loccasion-du-62e-anniversaire-de-la-mort-du-mahatma-gandhi-et-dans-le-cadre-de-lann/
Elle participera à un colloque international sur l’économie non-violente, où elle défendra l’idée d’un revenu maximum admissible, corolaire indispensable d’un revenu minimum universel, afin de lutter contre la pauvreté et les trop grandes inégalités sociales.
http://www.karimadelli.com/2010/02/02/62e-anniversaire-de-la-mort-de-gandhi-karima-delli-se-rend-en-inde-pour-proner-le-revenu-maximum-admissible-a-loccasion-du-62e-anniversaire-de-la-mort-du-mahatma-gandhi-et-dans-le-cadre-de-lann/
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